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Le métier du transport urbain n'a pas traversé les années figé comme coulé dans une chape de plomb. L'informatique a naturellement accompagné cette mutation dans laquelle la dimension service a gagné en importance.

"Auparavant, le transport de personnes se réduisait presque simplement à conduire un usager d'un point à un autre. Désormais, il est nécessaire d'apporter plus de service pour encourager la population à emprunter les transports publics. Notre métier est donc aussi de les attirer et de faciliter leur démarche", revendique le DSI de la Société d'Exploitation des Transports de l'Agglomération Orléanaise (Semtao), Olivier Parcollet.

 
Tramway orléanais © Olivier Parcollet
 

Et cette évolution métier a contribué à la multiplication des systèmes, mais aussi à leur centralisation. "Après nous être appuyés sur des architectures centralisées à base de mainframes globaux, puis dans un deuxième temps des postes décentralisés, nous revenons vers une solution intermédiaire avec des architecture plus centralisées, de type Web avec peu d'intelligence sur le poste opérateur", décrit Thierry Maridet, chef de projet à la Régie des Transports de Marseille (RTM).

A la RTM, le système de gestion de la production se compose ainsi d'une base de données aux normes Transmodel connectée à la gestion des lignes, des horaires et des services. Celui-ci alimente directement les systèmes de production chargés de suivre en temps réel le déplacement des bus, métros et tramways (SAE pour le bus et le tramway et commande centralisée trafic pour le métro).

La régulation des différentes lignes des modes de transport est supervisée depuis des PCC (Postes de Commandes Centralisées). Les PCC, soit un PCC métro, un PCC tramway et des centres de pilotage de lignes pour les bus assurent donc de manière centralisée la supervision de l'ensemble des équipements des stations (ventilation, incendie, escaliers mécanique, énergie électrique, etc.) et le pilotage des équipements d'exploitation du métro comme la vidéosurveillance, la sonorisation, l'information voyageur, etc.

"La radio est le seul équipement qui ne doit pas tomber en panne"
(O. Parcollet - Semtao)

Si la billettique est la pierre angulaire du système d'information, et un investissement lourd, la radio revêt également son importance. "C'est le seul équipement qui ne doit pas tomber en panne. Elle permet non seulement de réguler le trafic, mais aussi d'émettre des alarmes en cas d'incident. C'est l'ultime système critique de l'entreprise", prévient Olivier Parcollet.

La Semtao dispose à l'heure actuelle d'un système radio analogique mais envisage de migrer vers une technologie numérique TETRA (radio à commutation automatique terrestre), déjà déployée à la RTM. Autre spécificité du transport urbain : l'impossibilité de se reposer sur un ERP global. Le SI se compose par conséquent d'une multitude de systèmes éclatés sur des dizaines de serveurs. La consolidation est toutefois déjà conduite grâce à la virtualisation.

 


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