Pas plus que le transport urbain, le secteur aérien n'est demeuré figé.
Et les compagnies low cost ne sont pas étrangères à cette évolution
à la fois du métier et de son informatique, d'après Marco Merolle, responsable
canal indirect Europe / Afrique à la SITA.
"Ce sont celles par qui est venue la révolution des SI. Ce sont les premières
à avoir mis en place des infrastructures légères destinées à simplifier les
démarches passagers et à réduire les coûts. Elles ont encouragé la mise en
place de solutions innovantes, comme l'enregistrement sur le Web dont elles
sont à l'origine".
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Enregistrement à l'aéroport de Zurich
© Swissport
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Quant aux dépenses technologiques des compagnies, elles se concentrent principalement
sur des projets leur permettant de réaliser des économies en accordant plus d'autonomie
aux usagers. Cette approche ciblée se traduit par la réduction du pourcentage
du budget alloué aux dépenses informatiques. La valeur passe ainsi de 2,5 % en
2003 à 2,1 % en 2007 d'après la dernière étude annuelle de SITA.
Autre caractéristique soulignée par l'étude annuelle sur les tendances
informatiques des compagnies aériennes : le secteur aérien est la première
industrie intégralement équipée en technologies IP. L'Internet y occupe par
conséquent une place importante. 60 % des compagnies ont déjà assuré leur
migration vers l'IP. En 2008, 80 % des équipements aériens et 83 % des sites
devraient être équipés en technologies IP.
Cette évolution accompagne naturellement l'intégration d'applications garantes
d'une réduction des coûts comme l'enregistrement par Internet et la gestion
de l'embarquement par borne libre-service. En outre, les bornes répondent
à une demande d'autonomie des voyageurs et contribuent à fluidifier le flux
de passagers dans les aéroports.
"Des ressources sont délocalisées au travers des
bornes libre-service"
(M. Merolle - SITA) |
Au niveau des aéroports, cette évolution technologique se traduit par un système
partagé. Ce dernier optimise le comptoir enregistrement en permettant à toutes
les compagnies aériennes de procéder aux enregistrements via une plate-forme unique.
La gestion des ressources aéroportuaires fixes et mobiles (portes d'embarquement,
comptoirs, personnels, etc.) et leur allocation en temps réel se font ainsi au
travers d'une série d'applicatifs connectés à une base de données centrale.
"La tendance est à l'optimisation des surfaces et à la recherche d'une efficacité
accrue. Cela passe notamment par la centralisation et la mutualisation des infrastructures.
Des ressources sont également délocalisées au travers de l'implantation des bornes
libre service", décrypte Marco Merolle.