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La reconnaissance de caractéristiques physiques - ou biométrie - concerne plus particulièrement le secteur sensible du transport aérien. Si elle est déjà mise en place à l'étranger, et notamment aux Etats-Unis, la biométrie se heurte à des freins légaux et culturels en Europe pour une application étendue aux passagers.

Le contrôle d'accès n'a lui rien de nouveau. Il existe depuis au moins 15 ans. La biométrie intervient dans cette problématique pour renforcer le niveau d'identification et s'applique déjà aux personnels aéroportuaires pour l'accès à certaines zones protégées.

"C'est une population de salariés sensibilisée aux risques dans les processus métier depuis longtemps désormais. Nous n'avons pas observé de rejet. Le facteur susceptible d'en générer est un mauvais fonctionnement, comme des faux rejets nombreux ou la lenteur de l'opération. Mais, c'est un élément commun à toutes les technologies", estime Christophe Hista de Steria.

 
Enrôlement des empreintes digitales © Steria
 

Le gabarit est généralement stocké sur un support comme une carte à puce pour une authentification 1 contre 1, à différencier de l'identification, ou recherche 1 contre N qui suppose un enregistrement des signatures dans une base centrale. Mais le recours à la biométrie doit respecter le principe de proportionnalité. L'identification par les empreintes ne saurait être retenue pour un système de pointage horaire du personnel par exemple.

En France, plusieurs technologies biométriques sont exploitées. Classiquement, la reconnaissance par les empreintes digitales qui présente l'avantage d'être une méthode éprouvée avec un taux d'erreur faible. Mais d'autres systèmes sont également étudiés, comme l'authentification par l'iris ou plus récemment le réseau veineux de la main. Mais outre le contrôle d'accès, la biométrie pourrait à l'avenir être exploitée pour la facilitation du trafic de passagers.

"Aux Etats-Unis, l'enrôlement du passager est fait par les compagnies aériennes. Des passages de sécurité sont dédiés aux titulaires de cartes à données biométriques, pour la plupart des passagers réguliers", évoque Marco Merolle de SITA. En France toutefois l'usage de la biométrie est strictement réglementé pour des raisons de respect de la vie privée des individus.

"Des passages de sécurité sont dédiés aux titulaires de cartes à données biométriques"
(M. Merolle - SITA)

Les initiatives des compagnies se limitent par conséquent à des expérimentations comme le programme Pegase d'Air France au terminal 2F de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle. Lancé en juin 2005 et clos en mai dernier, Pegase (Programme d'Expérimentation d'une Gestion Automatisée et Sécurisée) aurait permis selon la compagnie de fluidifier le passage vers la zone d'embarquement.

Air France attend désormais l'approbation du ministère de l'Intérieur pour des expérimentations de plus grande envergure. Une carte de transport, Privium, permet déjà à ses détenteurs, moyennant 99 euros par an, de s'identifier par l'iris dans l'aéroport néerlandais de Schipol. Cette facilité aux passages de sécurité est commercialisée parmi plusieurs services tels que la gratuité du stationnement.

 


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