EncodingAll : l'encodage vidéo passe à la puissance Cloud

Spécialisé dans la production de contenus rich media et de Web TV, Brainsonic a lancé son nouveau service d'encodage de vidéos en mode Cloud. Il repose sur des technologies issues de Windows Azure.

Créé en 2003, Brainsonic a orienté dès le départ ses activités dans le développement et la conception d'interfaces riches pour accompagner les entreprises dans leur stratégie Web 2.0. Surfant sur la croissance de leurs besoins en matière de production de contenus vidéo, la société a très vite complété son activité d'un service de Web TV pour apporter un service clé en mains de création, conception et mise en ligne de vidéos. Afin d'élargir son éventail de services, la société lance aujourd'hui un service d'encodage de vidéos en mode Cloud.

"La plate-forme est d'ores et déjà utilisée par un certain nombre de clients en beta privée depuis plusieurs mois et nous avons décidé de la rendre disponible pour toutes les entreprises, sous la forme d'un service de type cloud public mais également en cloud privé interne pour celles qui le souhaitent", précise Jean-Louis Bénard, président et fondateur de Brainsonic.

Concrètement, EncodingAll, et MyEncodingAll pour la version Cloud privé interne, est un service d'encodage de vidéos en ligne permettant de convertir une grande variété de fichiers vidéos (WMV, MPEG, FLV, MOV, AVI, MP4...) à l'aide de formats d'encodage tels que l'adaptative streaming, smooth streaming, H264 ou encore WebM et OggVorbis. 

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Interface de gestion des encodages de la solution EncodingAll © Brainsonic

Brainsonic a souhaité mettre en place un service intuitif et simple d'accès en donnant la possibilité d'uploader les vidéos, à convertir sans limite de taille et de durée, à l'unité via un formulaire ou bien par lot. Dans ce dernier cas, un uploader Silverlight, spécialement créé pour l'occasion, permet de récupérer tous les fichiers, de les découper en fichiers de quelques kilo-octets, avant de les reconstituer encodés dans le format souhaité par l'utilisateur dans un répertoire FTP ad hoc.

"Notre uploader Silverlight a été conçu de manière à ce qu'en cas de coupure de connexion ou de problème réseau, les fichiers déjà uploader ne soient pas téléchargés une seconde fois et faire en sorte que le téléchargement reprenne au moment où l'incident de téléchargement a eu lieu", précise Jean-Louis Bénard.

"Nous ne souhaitions pas spécifiquement choisir une architecture de type Amazon S3" (Jean-Louis Bénard - Brainsonic)

D'un point de vue technologique, Brainsonic a opté pour des technologies utilisées par Windows Azure, la plate-forme de Cloud Computing proposée par Microsoft, au premier rang desquelles Silverlight, .NET ou encore SQL Server. "Nous ne souhaitions pas spécifiquement choisir une architecture de type Amazon S3 car nous voulions laisser la possibilité à nos clients d'internaliser la plate-forme de Cloud, ce qui nous a amené à développer notre propre offre de Cloud basée sur Azure", poursuit le fondateur de Brainsonic.

Afin d'assurer une qualité de service optimum, la société a développé plusieurs outils et technologies dont AppFabric pour gérer la distribution de charge (cache distribué) sur le Cloud tout en proposant également en complément de la rendondance automatique en cas d'incident (failover) et de la virtualisation.

La tarification varie sensiblement en fonction du service Cloud utilisé. En mode Cloud Computing public, elle est basée en fonction du volume de vidéos encodées (de 25 euros par mois pour 15 Go à 230 euros par mois pour 200 Go), sachant qu'en mode Cloud privé interne, la tarification débute à partir de 1 500 euros par "worker d'encodage".

Déjà utilisée par des clients comme Nestlé Jenny Craig, Oracle ou encore Microsoft, EncodingAll vise en premier lieu les entreprises souhaitant rationaliser l'encodage de leurs vidéos en évitant par exemple les frais liés au gonflement matériel des configurations de postes de travail par l'ajout de nouveaux composants (cartes graphiques, mémoire...) voire de l'acquisition de nouvelles machines.

"Nous visons 500 000 euros de chiffre d'affaires pour la première année de démarrage d'EncodingAll, dont 200 000 euros rien que pour les projets de type Cloud privé interne", fait savoir Jean-Louis Bénard. Pour son exercice 2011, Brainsonic table sur un chiffre d'affaires proche des 10 millions d'euros (contre 7,6 millions d'euros sur l'année écoulée) pour une centaine de collaborateurs.