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Patrice Giami (B3G) |
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Les opportunités de migration sont elles les mêmes pour les
PME que les grands comptes ?
Les grands comptes ont l'habitude de travailler avec de grands
acteurs comme Cisco ou Avaya. Mais pour les PME, l'opportunité de migration est
liée au Centrex. Cela permet d'avoir plus de souplesse sur les politiques d'investissements.
Nos chiffres montrent que le coût est inférieur de 1 à 2 vis-à-vis des call
managers. Enfin, pour les PME multisite, c'est une très grosse opportunité.
Sur le plan des efforts de migration à entreprendre, il
est vrai que la migration en PME peut s'avérer plus simple qu'avec les grands
comptes.
Quels sont les services clés dont peut bénéficier une
entreprise qui décide de passer en ToIP ?
Sur le multisite, avec le Centrex, on trouve des services tout
à fait intéressants comme le groupe virtuel de collaborateurs, la numérotation
courte, la capacité de supervision des lignes téléphoniques, la possibilité de
faire du réseau virtuel voix pour les PME.
"Les deux opérateurs mobiles n'ont jamais
fait de fixe. Et ça va être compliqué pour eux." |
Pour la convergence téléphonie/informatique, je pense à
l'intégration dans Outlook des numéros de l'entreprise.
Et puis, du point de vue de la mobilité, la nouveauté vient
de la convergence voix sur IP et Wi-Fi, avec l'arrivée des téléphones bimode.
Il est certain que, couplé avec ces services, l'accompagnement
humain à réaliser est important et ce, essentiellement dans le domaine
fonctionnel. A notre niveau, nous travaillons par exemple avec des distributeurs
qui réalisent la formation technique et fonctionnelle. Enfin, nous avons mis en
place un programme de formation et un centre de support client en partie sur du
support fonctionnel.
Les opérateurs de téléphonie mobile se lancent dans des offres
IP. Quel peut être l'impact de ces annonces sur le marché ? Les pure players comme
vous doivent-ils être inquiets de ces nouvelles offres ?
Chez B3G, Orange nous crédite de 75% de parts de marché. L'arrivée
des opérateurs mobiles sur le marché du Centrex est à court terme positive pour
nous. Ils ont une force de communication qui va bénéficier à
l'ensemble du marché. Nous avons doublé le nombre d'appels entrants entre
juin et septembre et la source de ce doublement vient en grande partie l'effet
Bouygues et SFR.
A long terme, ce sera une menace concurrentielle. Mais ces
deux opérateurs mobiles n'ont jamais fait de fixe. Et cela va être compliqué pour
eux. Le fixe demande de la coordination et la maîtrise des fonctionnalités avancées.
Les opérateurs mobiles qui arrivent sur notre marché ne vont
pas faire de la téléphonie fixe standard mais privée. C'est un métier à part entière
- avec des problématiques d'organisation interne, de groupe de travail - que nous
maîtrisons mais qui va leur demander de se former.