La Chine cherche à s'affranchir de sa dépendance à Windows

Deux concepteurs de systèmes d'exploitation chinois s'unissent pour créer un OS alternatif à Windows.

Lentement mais sûrement, la Chine met en place les mécanismes industriels et économiques pour produire et utiliser ses propres technologies, produits et services. Elle vient de franchir une nouvelle étape en ce qui concerne les systèmes d'exploitation en affichant sa volonté de s'affranchir à terme de la domination de Windows. Ainsi, la National University of Defense Technology (NUDT) et China Standard Software Co. (CSSO) ont mis leurs ressources en commun pour élaborer un système d'exploitation 100% chinois et capable de rivaliser en termes fonctionnel avec l'OS de Microsoft.  

Ces deux acteurs sont loin d'être des néophytes dans le domaine. De son côté, la NUDT travaille depuis 2007 sur le système d'exploitation Kylin, basé sur FreeBSD tandis que CSSO travaille depuis de nombreuses années sur des logiciels Open Source, notamment depuis 2003 et sa collaboration avec Sun sur un environnement de travail sous Java. Le système d'exploitation commun, baptisé NeoKylin, s'appuie cette fois-ci sur la distribution Red Hat et devrait équiper les postes de travail du gouvernement chinois, mais également des entreprises et des particuliers. Parmi les raisons invoquées pour créer ce nouvel OS, la lutte contre le piratage et le manque de sécurité des OS ainsi que l'opportunité de développer l'activité locale IT sont évoquées.