1001menus change de nom et lève six millions d'euros

1001menus change de nom et lève six millions d'euros La start-up qui commercialise un logiciel auprès des restaurateurs pour la gestion des réservations et des avis se rebaptise Zenchef.

1001menus vient de boucler une levée de fonds de six millions d'euros… Et en profite pour changer de visage : la jeune pousse se rebaptise Zenchef. Le tour de table a été mené par Edenred Capital Partners, avec la participation d'XAnge, Metro AG et de ses investisseurs historiques : Elaia Partners, L'Accélérateur Capital Partners, Kima Ventures et plusieurs business angels.

Allemagne et Italie début 2016

Objectif : financer la croissance de la start-up française à l'international. Solution destinée aux restaurateurs et destinée à créer et gérer leur présence en ligne, Zenchef s'est lancé début 2015 au Royaume-Uni et en Espagne juste avant l'été. L'Allemagne et l'Italie suivront au premier trimestre 2016. "Nous voulons avoir une présence très étendue en Europe d'ici trois ans : en Turquie, au Portugal, dans certains pays de l'Est…", explique Xavier Zeitoun, CEO. Aujourd'hui, 10% du chiffre d'affaires de Zenchef est réalisé à l'international. Le CEO veut atteindre les 50% d'ici 2017.

Xavier Zeitoun, CEO. © Zenchef

Zenchef compte plus de 2 500 restaurants clients dans trois pays et la start-up espère franchir la barre des 25 000 établissements d'ici 2018.  "La présence d’Edenred et Metro dans respectivement 42 et 25 pays ayant des centaines de milliers de restaurants affiliés et clients constitue une véritable opportunité pour notre société", se réjouit Xavier Zeitoun. Zenchef, qui permet au restaurateur de créer le site de son restaurant, gérer ses réservations, publier son restaurant sur le web et envoyer des communications à ses clients, assure faire gagner en moyenne 3 000 euros de chiffre d’affaires supplémentaire à ses clients par mois.

Pour mieux s'internationaliser, Zenchef, ex-1001menus, a par ailleurs décidé de se rebaptiser. "Quand on a démarré, on ne faisait pas la même activité, raconte le CEO. Nous référencions tous les menus sous un format annuaire, en BtoC. Depuis nous avons complètement pivoté, avec une offre qui s'adresse aux restaurants et les aide à investir le numérique. Et puis on s'est rendus compte que 1001menus n'était pas un nom très fluide à prononcer à l'international. Notre nouvelle identité correspond mieux à notre activité -aider les restaurateurs à rester 'zen' pour se concentrer exclusivement sur leur cœur de métier- et à nos ambitions."

Ouverture d'une API pour les services tiers

Fort des fonds levés, Zenchef va aussi continuer à développer son offre en ouvrant une API afin que des services tiers, comme une caisse enregistreuse par exemple, se greffent à sa solution. "Nous voulons simplifier l'accès à ces services, d'autant qu'il y a aussi un vrai intérêt à collecter toutes les données de chaque restaurateur pour les analyser, les faire communiquer entre elles et lui permettre de les utiliser intelligemment pour son business", décrit le CEO.

"La complexité du marché va pousser les restaurateurs à nous choisir"

Créé en 2011 par Xavier Zeitoun, Thomas Zeitoun et Julien Balmont, Zenchef emploie 40 collaborateurs et va en recruter trente autres dans l'année à venir. La start-up qui a déjà levé 1,65 million d'euros au cours de deux tours de table va désormais devoir trouver sa place sur un marché encore en pleine transformation. Outre ses concurrents directs, souvent très peu développés ("la commercialisation est très difficile dans la restauration", note Xavier Zeitoun), Zenchef va devoir se frotter aux sociétés créant des sites Internet pour les restaurants, mais surtout à toutes les plateformes qui permettent d'effectuer des réservations en ligne, comme LaFourchette ou Bookatable. "Yelp va aussi développer sa technologie de réservation au niveau européen, Zomato arrive d'Inde, Quandoo d'Allemagne après son rachat par le japonais Recruit…", reconnaît Xavier Zeitoun. Mais le CEO de Zenchef espère faire de la multiplication des acteurs son atout : "A terme, je pense que plusieurs acteurs cohabiteront sur chaque marché local, et la complexité qui va en découler poussera les restaurateurs à faire appel à nous pour gérer leur yield management et leur disponibilité en temps réel."