Big Data : Amazon se lance dans l'entrepôt de données dans le cloud
Le groupe américain annonce Redshift, une offre de gestion d'entrepôt de données disponible depuis Amazon Web Services. Objectif : renforcer l'attractivité d'AWS face aux offres concurrentes de Google et Microsoft.
De notre envoyé spécial à Las Vegas Benoît Méli.
Amazon a annoncé le lancement de Redshift, le dernier né des services de la branche Amazon Web Services (AWS), lors de la conférence AWS Reinvent qui se tient actuellement à Las Vegas. Redshift permet de gérer un entrepôt de données dans les nuages directement depuis la console de gestion AWS. Disponible dans un premier temps en version bêta, ce service a été testé par une vingtaine de clients d'AWS parmi lesquels Netflix, la Nasa ou Flipboard.
Avec Redshift, Amazon entend apporter à moindre frais aux PME un service traditionnellement coûteux et jusqu'à présent réservé aux grandes entreprises. "Les offres actuelles d'entrepôts de données sont trop chères et trop compliquées à gérer et ne satisfont pas leurs clients", estime le vice-président d'Amazon en charge d'AWS, Andy Jassy. Amazon estime qu'héberger 1 téraoctet de données via Redshift coûtera en moyenne environ 1 000 dollars (environ 770 euros) par an, soit un dixième du prix actuel du marché affirme le groupe américain.
Le support natif des solutions BI Microstratgey, SAP, IBM-Cognos et Jaspersoft
Amazon Redshift s'appuie sur la technologie de base de données relationnelles signée ParAccel. Une société dans laquelle Amazon a investi en 2011, aux côtés d'autres fonds dont Menlo Ventures, Bay Partners ou encore Silicon Valley Bank. ParAccel a l'avantage de supporter en natif plusieurs solutions BI dont celles de Microstrategy, SAP, IBM-Cognos et Jaspersoft.
En parallèle, Amazon a également annoncé une nouvelle baisse de tarifs d'environ 25%, partout dans le monde, pour son offre de stockage de données Amazon S3 . Il s'agit de la vingt-troisième ristourne concédée par le groupe depuis le lancement de l'offre AWS en 2006. L'e-commerçant cherche ainsi à asseoir sa première place sur le marché des services d'infrastructure en nuages.
En baissant ses tarifs, Amazon cherche aussi à reprendre la main sur Google qui vient d'annoncer une baisse de prix pour son offre Cloud Storage, ou encore Microsoft qui l'avait consentie en mars dernier pour Azure.
Selon Colin Sebastian, analyste au sein du cabinet Baird cité par le Wall Street Journal, les revenus tirés d'Amazon Web Services devraient atteindre 1,5 milliard de dollars en 2012. Un chiffre encore modeste au regard des 48 milliards de chiffre d'affaires réalisé par l'ensemble du groupe en 2011.