Secteur bancaire : pourquoi la virtualisation des données est-elle aujourd'hui indispensabe ?

Alors que les banques doivent gérer et exploiter un volume exponentiel d'informations afin de numériser les opérations clés, la complexité et la qualité variable de ces données, ainsi que l'incohérence des contrôles, sont un obstacle à leur intégration dans leurs activités.

Protéger des sources de données sensibles utilisées notamment pour du reporting réglementaire peut s’avérer une opération coûteuse nécessitant la réplication des données. La virtualisation des données est une solution à cet obstacle : parce qu’elle permet de gérer l’ensemble des données unifiées afin de les sécuriser et de les gouverner de manière centralisée, puis de les fournir en temps réel aux utilisateurs métiers, elle permet aux banques d’augmenter leur agilité.

Trois approches, une solution

La mise en place de la virtualisation des données par les banques repose sur trois approches distinctes : une approche tactique, réactive ou stratégique. Dans le cadre d’une approche tactique, la virtualisation des données est mise en œuvre pour tirer parti de ses fonctionnalités en matière de fédération, de gouvernance et de protection des données pour des projets précis, par exemple, lors d’une migration vers le cloud ou dans un contexte d’obsolescence technique.

L’approche réactive repose quant à elle sur des pressions externes telles que les réglementations ou une pression business nécessitant un changement très rapide de la façon de monitorer les données, des processus ou la mise en place de nouvelles fonctionnalités, l’intelligence artificielle ou l’IoT par exemple. Certaines entreprises mettent également en place la virtualisation des données en réaction à des coûts élevés de maintenance de certaines initiatives, la cybersécurité, par exemple.

Enfin, dans le cadre d’une l’approche stratégique, la virtualisation des données est mise en place de façon progressive en complément de l’ETL afin de protéger les sources de données internes et externes de l’entreprise, et ce grâce à une couche de création et de contrôle d’API qui agit comme support à la gouvernance des données.

La virtualisation des données pour tous

L’un des points forts de la virtualisation des données est son habilité à fédérer les différents utilisateurs de données au sein d’une organisation, la majorité d’entre eux appréciant particulièrement la rapidité de son implémentation, son caractère abordable et son évolutivité. Ainsi, la quasi-totalité des acteurs du secteur bancaire – des acteurs opérationnels (processus et qualité), aux data scientists, en passant par les DSI ou les architectes de données – peuvent en tirer parti.

Elle permet notamment au responsable de la sécurité des systèmes d’informations (CISO), d’améliorer sa capacité à détecter de réelles anomalies en croisant facilement les données directement sur les sources d’origine (par rapport aux données copiées). Par ailleurs, grâce à sa connexion en temps réel aux sources de données, elle lui permet de s’orienter vers un mode plus prédictif. Enfin, elle l’aide à faire évoluer son système de protection vers un modèle davantage centré sur les données que sur les applications.

Le DSI appréciera quant à lui la virtualisation des données pour le soutien qu’elle apporte à la transformation du business (fusion, transformation numérique, IoT, etc.) et de son intérêt dans le cadre d’une transition contrôlée du système d’information (transition vers le cloud, par exemple). Enfin, elle permet également d’optimiser les coûts et de protéger les systèmes sources pour garantir le niveau de service.

Dernier exemple, la virtualisation des données permet à l'architecte des données de mieux comprendre les flux de données et de simplifier le système d’information. Par ailleurs, elle permet entre autres d’accroitre la flexibilité du système en favorisant les capacités des services web pour les échanges intrajournalisers, et de respecter les normes élevées en matière de sécurité et de pratiques informatiques.

Les institutions bancaires accélèrent aujourd’hui leur transformation numérique à l'échelle mondiale et font de rapides progrès. La virtualisation des données leur offre des avantages dans de nombreux domaines : réduction des coûts, agilité dans la mise en œuvre de projets où l'intégration des données est essentielle, contrôle accru des données et de la conformité malgré des réglementations de plus en plus strictes, amélioration de la qualité et de la cohérence des données, ou encore la mise en œuvre aisée de vues à 360 degrés des clients. Avec autant d'avantages, la virtualisation des données est un atout stratégique.

En faisant le pari de la virtualisation des données, une grande banque française a réussi à unifier ses données stockées dans plusieurs data warehouses et protéger ceux-ci contre les attaques BI intrusives tout en minimisant les coût de mise en place et de gestion des applications. Déployée dans un contexte réglementaire, sécuritaire et de transformation numérique fort, la virtualisation des données s’est présentée comme un produit unique permettant de gérer l’ensemble de ces problématiques. La banque a ainsi pu protéger ses bases de données sous-jacentes, accélérer sa transformation business et technologique à moindre coût , tant au niveau de l’implémentation que de la maintenance, et soutenir sa démarche de gouvernance des données.

Quel que soit le secteur, bancaire ou autre, la majorité des acteurs de la donnée apprécieront la rapidité de la mise en place de la virtualisation des données, son caractère économique, sa facilité d’implémentation ainsi que sa scalabilité.

Chronique signée Olivier Tijou, vice-président régional EMEA francophone et Russie, chez Denodo, et Vincent Boucheron, data influencer & managing partner chez D.I.A.M.S.