Développement durable : la technologie doit s'imposer comme un allié incontournable

Le big data joue déjà un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité. A quelques jours de la Journée de la Terre, tour d'horizon de ses applications.

Dans quelques jours aura lieu la Journée de la Terre, mobilisation internationale pour la préservation de la biodiversité. Si les gouvernements ratifient traités après traités lors des différentes COP, les organisations et entreprises sont encore à la recherche de solutions à mettre en place le plus rapidement possible, pour atténuer l’impact des activités humaines sur l’environnement. L'analytique émerge aujourd’hui comme la pierre angulaire de ce combat, exploitant l'essor du big data pour façonner un avenir plus résilient et durable.

Sauvegarder la biodiversité est aujourd’hui un enjeu crucial pour envisager d’atteindre les objectifs des Accords de Paris, plafonnant l’augmentation de la température globale à 1,5°C. Les initiatives se multiplient, menées par des associations et consortiums à but non lucratif. Aux États-Unis, l’institution de recherche scientifique, Smithsonian a lancé l'initiative "Healthy Reefs for Healthy People". Les scientifiques à la tête de ce projet utilisent des visualisations pour mieux comprendre le récif mésoaméricain et rétablir l’équilibre de cet écosystème fragile. En effet, la visualisation des données permet aux gouvernements et aux organisations d'établir des priorités quant aux mesures à prendre pour équilibrer les milliers d'organismes interconnectés de cet écosystème fragile, qu'il s'agisse de poissons, de coraux ou d'algues.

Accélérer l’utilisation de la data pour multiplier les dons

La sauvegarde de la biodiversité ne pourra se faire sans investissements. Les donations jouent donc un rôle majeur pour des associations environnementales. Toutes cherchent les bonnes inflexions pour séduire et fidéliser les donateurs. Ainsi, le WWF a fait le choix d’adopter des modèles analytiques pour mieux prédire les comportements futurs des donateurs et personnaliser  les interactions.

En période d'inflation, les préoccupations des consommateurs évoluent, reléguant l'environnement au second plan au profit de la préservation du pouvoir d'achat. Les données d’un récent baromètre Kantar soulignent cette tendance, révélant que 52% des Français basent désormais leurs décisions d'achat principalement sur le critère du prix. Cette transition soudaine met en lumière un changement significatif dans les priorités des consommateurs, passant de la conscience environnementale à une focalisation accrue sur la recherche d'économies.

Dotées de données de qualité leur permettant d’adresser les bons publics, au bon moment et avec les bonnes offres, les associations environnementales adoptent des stratégies similaires aux entreprises de la distribution par exemple, avec un retour sur investissement très net. Les recettes d’adhésion à Nature Conservancy se sont envolées après la refonte complète de la stratégie marketing de l’ONG américaine.

Favoriser l’usage de l’intelligence artificielle pour protéger les populations

Les mégafeux, tornades et autres inondations sont devenus légion dans le monde entier. Ces phénomènes ont entraîné une prise de conscience de l’urgence d’agir, mais également de protéger des populations humaines en danger.

Anticiper les changements climatiques est donc aujourd’hui un enjeu majeur. L’intelligence artificielle capable d’intégrer de très larges historiques de données peut aujourd’hui prédire l’évolution des conditions météorologiques. Dans des territoires particulièrement touchés par des phénomènes climatiques extrêmes, cette problématique est clé pour prévenir les catastrophes potentielles. En Australie, les autorités locales peuvent désormais s’appuyer sur l’IA pour obtenir des données en temps réel leur permettant d'atténuer les effets néfastes des phénomènes météorologiques extrêmes, en intervenant immédiatement.

Si les entreprises sont désormais acculturées aux usages de l’analytique, ceux-ci restent encore trop rares dans la question de la lutte pour l’environnement. L’urgence d’agir ne fait plus aucun doute. Il nous appartient donc désormais de capitaliser sur toutes les ressources possibles pour réduire notre impact sur le monde qui nous entoure. La technologie n’est pas une piste à suivre. Elle est une solution à adopter. Et vite !