Immobilier : le retour des taux attractifs dynamise le marché en 2025

Immobilier : le retour des taux attractifs dynamise le marché en 2025 Après des années de tensions, les banques assouplissent leurs critères et relancent la concurrence pour capter de nouveaux emprunteurs. Une stratégie qui fait grimper les transactions.

L'année 2025 débute sous de meilleurs auspices pour le marché immobilier. Après une période de contraction marquée par une hausse brutale des taux d'intérêt, les emprunteurs retrouvent des conditions plus favorables, notamment grâce à une diminution significative des taux de crédit. Ce contexte relance les transactions et atténue les tensions sur certains segments du marché.

Reprise portée par la baisse des taux et des conditions assouplies

La diminution des taux d'intérêt amorcée fin 2024 se poursuit en 2025. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen des crédits immobiliers est passé de 4,2% en décembre 2023 à 3,37% en novembre 2024. Certaines banques proposent même des taux inférieurs à 3% pour les meilleurs profils. selon Capital.

Cette tendance reflète la volonté des établissements financiers de dynamiser leur portefeuille de crédits. Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi, précise que "la concurrence entre les banques reste de mise, avec des objectifs de production de crédits à atteindre". Elle anticipe également une stabilisation des taux autour de 3% au cours du premier semestre 2025.

La baisse des taux s'accompagne de critères d'octroi plus souples. Selon Maël Bernier, directrice de la communication de Meilleurtaux, citée dans Le Monde : "Aujourd'hui, les banques nous disent : envoyez-nous des dossiers ! En 2023, elles avaient arrêté de prêter. Désormais, c'est de nouveau la bagarre entre les banques pour capter les acquéreurs".

Dynamique des transactions et ajustement des prix

Cette amélioration des conditions stimule les ventes immobilières. En 2024, les compromis de vente ont progressé de 7% chez Laforêt et de 12% chez ORPI, par rapport à 2023. Guillaume Martinaud, président d'ORPI, affirme que "la fin de 2024 a marqué une éclaircie attendue depuis longtemps". De son côté, Century 21 anticipe environ 850 000 transactions en 2025, un chiffre supérieur aux 780 000 enregistrées fin 2024.

Parallèlement, les prix de l'immobilier poursuivent leur ajustement. Chez Century 21, les prix des maisons ont baissé de 3,8% en moyenne en 2024, tandis que les appartements ont enregistré un recul de 0,7%. À Paris, la chute est encore plus marquée avec une baisse de près de 5% sur l'année, atteignant 9 320 euros le mètre carré. Charles Marinakis, président de Century 21, commente que "les prix étaient devenus beaucoup trop élevés".

Cependant, des disparités régionales persistent. Alors que les prix ont reculé de 6,9% en Auvergne-Rhône-Alpes et de 5,7% dans les Pays de la Loire, certaines régions comme la Bourgogne-Franche-Comté ou la Normandie enregistrent des hausses respectives de 4,3% et 2,5%.

Un marché en transition face aux incertitudes

Si la baisse des taux favorise une reprise, des incertitudes demeurent. Les professionnels craignent un nouvel épisode de hausse des prix lié à l'augmentation de la demande. Charles Marinakis averti : "C'est un vrai risque, ce qui gripperait à nouveau le marché". En effet, les prix ont déjà progressé de près de 3% entre le troisième et le quatrième trimestre 2024 au niveau national.

De plus, les contraintes réglementaires, comme les nouvelles exigences énergétiques et les possibles ajustements fiscaux, pourraient influencer la dynamique actuelle. Les perspectives pour 2025 restent néanmoins prometteuses, notamment grâce à l'engouement des investisseurs pour des conditions d'emprunt redevenues attractives.