Budget 2026 : les syndicats unis contre certaines mesures

Budget 2026 : les syndicats unis contre certaines mesures Alors que l'Assemblée nationale entame l'examen du projet de loi de finances, l'ensemble des organisations syndicales interpelle les députés pour faire barrage aux dispositions jugées défavorables au monde du travail.

Le projet de budget 2026 présenté par le gouvernement fait l'objet de fortes critiques de la part des syndicats. Dans un communiqué commun diffusé lundi 20 octobre, plusieurs confédérations syndicales appellent les parlementaires à rejeter les mesures qu'elles jugent préjudiciables aux salariés et aux services publics.

Une opposition syndicale coordonnée

Dans une déclaration conjointe, la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, l'Unsa, Solidaires et la FSU s'accordent à dénoncer ce qu'elles considèrent comme un "budget d'austérité avec des mesures inacceptables pour la population", selon le communiqué relayé par Le Monde. L'intersyndicale reproche au gouvernement de faire reposer "l'essentiel des efforts sur le monde du travail" dans le cadre de ce projet de loi de finances.

Ces organisations syndicales s'accordent également à qualifier la suspension de la réforme des retraites de "première avancée" après plusieurs mois de mobilisation. Toutefois, elles précisent que "les modalités techniques de mise en œuvre de cette suspension doivent encore être précisées tout comme elles doivent être adoptées par le Parlement", comme le rapporte Le Figaro.

Une pression exercée sur les députés

Le gouvernement ayant renoncé à utiliser l'article 49.3 pour faire passer son budget, l'adoption de l'ensemble des mesures budgétaires repose désormais sur le vote des parlementaires. L'intersyndicale s'adresse donc directement aux députés en leur demandant "de supprimer les mesures d'austérité annoncées et d'élaborer un budget de justice sociale et fiscale garantissant un haut niveau de protection sociale, des services publics renforcés et des investissements vers une transition écologique et industrielle juste et de haut niveau", selon les termes cités dans Le Monde.

Dans le même temps, les syndicats appellent "les travailleuses et travailleurs et leurs syndicats à maintenir la pression et leurs revendications par des actions dans les entreprises, les services et administrations".

Divergences politiques sur l'interprétation syndicale

La déclaration de l'intersyndicale n'a pas été bien accueillie par l'ensemble des partis politiques. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a réagi sur le réseau X en mettant en doute l'idée d'une victoire sur le dossier des retraites. Il affirme que cette victoire "n'est pas acquise" et souligne qu'"il faudra voter la réforme à 64 ans et le budget Lecornu pour la Sécurité sociale".

Il critique également ce qu'il perçoit comme un alignement des syndicats sur les positions du Parti socialiste, estimant que ce choix n'est "pas forcément celui des syndiqués-citoyens qui votent pour elle", comme le cite Le Monde.