Bruxelles est parti en guerre contre les géants du web

Sous le regard attentif de la Commission européenne, les grandes entreprises technologiques telles qu'Amazon, Meta, Apple et Microsoft font face à une vague d'enquêtes et de sanctions.

La Commission européenne multiplie les enquêtes et les sanctions à l'encontre des géants de la technologie. En juillet par exemple, comme le rappelle Reuters, Amazon a été sommé de fournir des informations détaillées sur sa conformité avec le Digital Services Act (DSA) d'ici le 26 juillet. Cette régulation exige des plateformes qu'elles agissent davantage contre les contenus illégaux et nuisibles.

Le 1er juillet, Meta a également été ciblée pour son modèle publicitaire pay or consent, accusé de violer le Digital Markets Act (DMA). En cas de non-conformité, les entreprises peuvent être sanctionnées jusqu'à 10% de leur chiffre d'affaires annuel mondial.

Les sanctions imposées montrent clairement la sévérité de la répression. En mars, Apple a écopé d'une amende de 1,84 milliard d'euros suite à une plainte déposée par Spotify. Microsoft, quant à elle, a dû faire face à des accusations d'intégration illégale de son application Teams avec le pack Office le 25 juin. De plus, Google a été condamné à payer 2,42 milliards d'euros en janvier pour avoir favorisé son propre service de comparaison de prix, au détriment de ses concurrents européens.

Vers une régulation plus stricte

Ces actions ne sont que le début d'une régulation plus rigoureuse. La Commission européenne continue d'examiner les pratiques des grandes entreprises technologiques, avec des enquêtes en cours sur des sujets variés allant de la protection des données à la concurrence déloyale.

Les investissements de Microsoft dans OpenAI et les efforts de Google pour se conformer aux nouvelles régulations illustrent la nécessité pour les entreprises de constamment ajuster leurs stratégies afin d'éviter des sanctions.

La détermination de l'Union européenne à réguler les géants de la technologie est claire. Les grandes entreprises technologiques doivent désormais s'adapter à un environnement réglementaire de plus en plus strict. Sinon, elles risquent des conséquences financières et opérationnelles sévères.