Lucie Castets veut une "grande réforme fiscale"
Lucie Castets, désignée candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour le poste de Première ministre, a présenté une série de réformes fiscales. Visant à augmenter les recettes de l'Etat tout en allégeant la charge fiscale pour une majorité de ménages, ses propositions promettent une transformation radicale de la fiscalité française.
Une "grande réforme fiscale"
Lucie Castets a annoncé son intention de lancer une "grande réforme fiscale" en cas d'accession à Matignon. Parmi les mesures phares, l'impôt sur le revenu passerait de cinq à quatorze tranches. "Pour une grande partie des ménages, cela correspondra à une baisse d'impôts" a-t-elle déclaré dans une interview à La Tribune. Cette réforme vise à rendre le système fiscal plus progressif, en augmentant les impôts des plus riches tout en réduisant ceux des ménages à revenus moyens et faibles.
Cette réforme inclut également une modification significative pour les expatriés fiscaux. Lucie Castets souhaite que ces derniers continuent de payer leurs impôts en France, à l'image des Américains expatriés qui restent imposables aux États-Unis. "Il faut aussi que les expatriés fiscaux payent leurs impôts au fisc français" a-t-elle affirmé, citée par Le Figaro.
Retour de l'ISF et nouvelle taxation du patrimoine
Parmi les propositions, le retour de l'impôt sur la fortune (ISF) et l'élargissement de la taxation du patrimoine occupent une place centrale. Lucie Castets estime que ces mesures permettront de collecter des recettes fiscales supplémentaires nécessaires pour financer le programme du NFP.
La candidate affirme dans son entretien à La Tribune, qu'ils iront "chercher des recettes fiscales et sociales à hauteur de 150 milliards d'euros" d'ici 2027. Ces recettes seraient essentielles pour financer les services publics et réduire le déficit public.
Lucie Castets a également ciblé les dispositifs d'aide aux entreprises, les jugeant disproportionnés et coûteux. Elle propose de réduire les baisses de cotisations accordées aux entreprises. Cette révision permettrait de redistribuer les ressources de manière plus équitable et de financer d'autres priorités publiques, telles que la santé et l'éducation.
Un des défis majeurs de cette réforme sera de gérer le déficit public, qui a atteint 5,5 % du PIB en 2023. "Le NFP n'a pas pour objectif premier de respecter le pacte de stabilité et de croissance" a-t-elle déclaré, ajoutant que la France proposerait une nouvelle discussion avec Bruxelles sur ces règles. Cette position pourrait entraîner des négociations complexes avec les institutions européennes pour obtenir une certaine flexibilité budgétaire.