Une promesse et "cinq grandes priorités" : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux parlementaires

Une promesse et "cinq grandes priorités" : ce que contient la lettre de Lucie Castets aux parlementaires Dans une lettre, Lucie Castets s'engage à mener "des discussions approfondies et transparentes avec les groupes parlementaires républicains" en cas de nomination à Matignon. Voici ce qu'elle propose.

"Plus d'un mois après le second tour des élections législatives, la France n'a toujours pas de gouvernement." C'est par ce constat que s'ouvre la lettre adressée ce lundi par Lucie Castets à l'ensemble des députés et sénateurs. Dans ce courrier cosigné par les chefs des groupes du Nouveau Front Populaire, la candidate au poste de Premier ministre revendique la victoire de la gauche aux législatives, tout en admettant que l'Assemblée en ressort "fragmentée et sans majorité".

"Ce résultat nous oblige collectivement, et nous voudrions vous dire l'état d'esprit qui est le nôtre et le chemin qui nous paraît pouvoir être désormais suivi", déclare la gauche dans sa missive. S'il était nommé au gouvernement, le Nouveau Front Populaire s'engage ainsi à "tenir compte du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre au-delà" de ses rangs "pour construire des majorités parlementaires."

Pouvoir d'achat, écologie, éducation, hôpitaux et fiscalité

Dans ce but, le NFP promet de mener "des discussions approfondies et transparentes avec les groupes parlementaires républicains" - une tournure qui semble vouloir exclure le Rassemblement national et ses alliés - mais aussi "avec les syndicats et la société civile organisées ainsi qu'avec les associations nationales d'élus". 

La lettre définit "cinq grandes priorités" à soumettre en travaux du Parlement : "améliorer le pouvoir d'achat et la justice sociale", d'abord, grâce notamment à une hausse du Smic et des bas salaires. "Accélérer la bifurcation écologique de notre économie" ensuite, notamment en soutenant les initiatives de proximité. Mais aussi "redresser l'Éducation nationale", ou encore "accueillir à nouveau le service public de santé dans les territoires et garantir le bon fonctionnement de l'hôpital public".

Retour du débat sur la fin de vie

Dernière priorité définie, qui ne manquera pas de faire débat : "Rétablir une fiscalité juste qui permette de financer nos services publics, le pouvoir d'achat et la transition écologique tout en évitant de creuser la dette". Pour remplir cet objectif, la gauche défend sans surprise "une hausse des ressources fiscales concentrée sur les foyers les plus aisés, les multinationales", ainsi que "la lutte renforcée contre la fraude et l'évasion fiscales."

Le Nouveau Front populaire propose enfin de remettre à l'ordre du jour plusieurs travaux parlementaires qui ont été suspendus par la dissolution : le courrier mentionne ainsi "la fin de vie, la protection de l'enfance, les familles monoparentales, l'instauration d'un nombre minimum de soignants par patient hospitalisé ou les violences sexuelles dans le milieu culturel".