Comment Matignon prévoit de faire 600 millions d'euros d'économies au ministère du Travail

Comment Matignon prévoit de faire 600 millions d'euros d'économies au ministère du Travail La lettre plafond adressée au ministère du Travail annonce une baisse de budget pour 2025. Celle-ci devrait se répercuter sur les crédits alloués à l'apprentissage et au retour à l'emploi.

Matignon a adressé mardi 20 août ses lettres plafond aux ministères, les informant de l'enveloppe et des effectifs qui devaient leur être alloués pour 2025. Un budget qui pourra bien sûr être révisé par le nouveau gouvernement dès sa nomination. Mais pour l'heure, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a opté pour un budget égal à celui de l'an dernier, obligeant les ministères à engager des économies pour "absorber l'inflation". Un portefeuille, en particulier, est appelé à réduire ses dépenses : celui du Travail.

D'après les informations des Echos, le ministère du Travail, actuellement tenu par Catherine Vautrin, a été informé d'une coupe de 600 millions d'euros dans son budget 2025. Celle-ci devrait porter sur les crédits alloués à l'apprentissage, à hauteur de 400 millions d'euros, et à France Travail (nouveau nom de Pôle emploi), à hauteur de 200 millions d'euros. Une réduction budgétaire qui viendrait s'ajouter à celle d'un million d'euros déjà encaissée par le ministère du Travail en 2024.

Baisse du chômage

Un ciblage que le Premier ministre démissionnaire justifie par l'amélioration de la conjoncture. Dans un communiqué, Matignon indique en effet que "des économies seront faites, notamment sur le budget du travail et de l'emploi, parce qu'on a une baisse du chômage et que des dispositifs pourraient être réformés, comme ceux de l'apprentissage qui représentent aussi plus d'une vingtaine de milliards et feront l'objet d'une réforme pour les rendre plus efficaces et plus économes".

Au total, le gouvernement estime qu'en reconduisant un budget de 492 milliards d'euros pour l'Etat, avec une inflation estimée à 2% sur 2025, les ministères devront trouver à faire "une dizaine de milliards d'économies".