Consultations à l'Elysée : Macron a admis la nécessité d'un "changement d'orientation politique", selon le NFP
Emmanuel Macron a ouvert ce jeudi matin une série de consultations avec les forces politiques. Les représentants du Nouveau Front Populaire se sont rendus tous ensemble à l'Elysée pour rencontrer le chef de l'Etat et défendre la nomination de Lucie Castets à Matignon. A la sortie de la réunion, ils ont affirmé avoir reçu plusieurs signaux positifs. "Nous nous satisfaisons du fait que le président de la République a reconnu qu'un message avait été envoyé par les Français lors des dernières élections, [...] le souhait d'un changement d'orientation politique", a salué Lucie Castets.
"Néanmoins, la tentation semble encore présente pour le président de composer son gouvernement", a alerté la candidate au poste de Première ministre. "Nous lui avons dit que c'était à la force politique arrivée en tête, le Nouveau Front Populaire, de composer un gouvernement puis d'aller construire des coalitions avec les partenaires politiques au Parlement", a-t-elle affirmé.
A quand un nouveau Premier ministre ?
Le chef de l'Etat "n'a pas annoncé de date précise" pour la nomination du nouveau Premier ministre, "mais il a dit que ça serait rapide", a indiqué Olivier Faure. Par ailleurs, selon le patron des socialistes, Emmanuel Macron "a reconnu très clairement que la stabilité qu'il appelle de ses vœux ne signifie pas la continuité de la politique qui a été" la sienne.
Le président aurait également admis que "l'ensemble des forces représentées" au sein du Nouveau Front Populaire, "qui avaient toutes participé au front républicain", étaient "parfaitement légitimes à la fois à gouverner et à incarner ce changement". Des déclarations qui semblent donc inclure La France insoumise, ce qui constituerait un revirement de taille pour l'Elysée.
"Il nous faut une réponse mardi", a pressé la patronne des écologistes, Marine Tondelier, alors que l'Elysée achèvera ses consultations lundi soir. De son côté, Fabien Roussel a indiqué avoir rappelé au chef de l'Etat qu'il devait "nommer un Premier ministre mais pas dicter la politique du (nouveau) gouvernement".