Nouveau gouvernement : Retailleau à la Justice, Genevard à l'Education… Les premières hypothèses
Les contours du nouveau gouvernement se précisent à mesure que les partis politiques annoncent leurs intentions. Quelques noms circulent déjà.
"La semaine prochaine, il y aura un gouvernement", a promis Michel Barnier ce mercredi 11 septembre, en arrivant aux journées parlementaires du parti Horizons, à Reims. Mais qui seront les appelés ? Pour l'heure, le Premier ministre n'a officiellement annoncé aucun nom. Pourtant, dans les rangs de la droite et des macronistes, plusieurs hypothèses vont bon train.
Le nom du président des sénateurs LR, Bruno Retailleau, revient avec insistance : "On lui a fait une proposition, pour un ministère régalien semble-t-il. Ça oscillerait entre l'Intérieur et la Justice", affirme un sénateur de la droite à Public Sénat. "Retailleau, c'est une hypothèse plus que possible", confirme un autre sénateur, qui ajoute qu'"on lui a demandé". Les noms d'autres sénateurs sont avancés, dont deux sont "poussés" par le président de la Haute chambre, Gérard Larcher : l'ancienne présidente de la commission des Affaires économiques, Sophie Primas, ainsi que le premier vice-président du Sénat, Mathieu Darnaud.
Genevard et Juvin ?
Pour le ministère de l'Éducation, le nom d'Annie Genevard se murmure, selon les informations du Point. La secrétaire générale des Républicains a indiqué à Sud Radio qu'elle n'avait pas été approchée mais s'est montrée réceptive à une offre : "C'est le Premier ministre qui décide s'il juge que je peux être utile dans cette fonction, et je l'accepterais avec enthousiasme et gravité", a-t-elle déclaré.
Le profil de Philippe Juvin, un partisan de longue date d'une coalition avec les macronistes, est également mis en avant dans les échanges entre LR et le camp présidentiel, selon Le Point. Le médecin et député des Hautes-Seines pourrait par exemple prétendre au ministère de la Santé.
Darmanin aux Affaires étrangères ?
Qui des macronistes ? Emmanuel Macron pourrait faire valoir la notion de "domaine réservé", qui met les Affaires étrangères et la Défense sous l'autorité du président en période de cohabitation, pour exiger que ces deux postes clés reviennent à des membres de son camp. Gérald Darmanin, membre du gouvernement depuis 2017, convoiterait ainsi le quai d'Orsay, tandis que Sébastien Lecornu, également pionnier de l'exécutif macroniste, pourrait rester aux Armées.
Enfin, Michel Barnier tentera d'honorer son engagement d'ouvrir le gouvernement à des personnalités issues de la gauche. Mais les prétendants s'annoncent rares. Citons seulement l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal, qui a déclaré sur BFMTV à propos du Premier ministre : "S'il cherche à faire un gouvernement d'union républicaine, c'est une bonne chose et si jamais je suis contactée, je regarderai sans sectarisme."