Eric Coquerel demande une loi de finances rectificative avant le vote du budget

Eric Coquerel demande une loi de finances rectificative avant le vote du budget Face aux nouvelles prévisions de déficit pour l'année 2024, le président de la commission des Finances souhaite qu'il y ait "un débat au Parlement" au sujet des économies à réaliser.

Pour une fois, Eric Coquerel est d'accord avec Bruno Le Maire. Ce jeudi 12 septembre, le président LFI de la commission des Finances a relayé l'appel du ministre démissionnaire de l'Economie à faire une loi de finances rectificative pour l'année 2024. Auditionné par ladite commission ce lundi, le locataire de Bercy avait plaidé pour l'annulation de 16,5 milliards d'euros au budget de l'année afin de limiter le déficit, annoncé à 5,6% du PIB dans les dernières prévisions.

"Bruno Le Maire conseille qu'aux 10 milliards qui ont été annulés au début de l'année, on ajoute l'annulation de 16,5 milliards qui ont été gelés", a rappelé Eric Coquerel sur France Inter. "Ça ferait 26,5 milliards d'économies sur le budget" voté fin 2023, conclut le président de la commission des Finances, qui prédit par conséquent une "cure d'austérité".

"Il faut un débat au Parlement"

Pour l'insoumis, "ce n'est pas possible que ça se passe comme ça" et "il faut un débat au Parlement" sur le sujet, à l''occasion d'un projet de loi de finances rectificatives. Ce dernier devrait alors être voté avant le budget 2025, qui doit être discuté dans l'hémicycle à partir de début octobre. Eric Coquerel suggère donc qu'un tel projet de loi fasse l'objet d'une session extraordinaire convoquée en septembre, à moins que les députés ne trouvent "le temps de le faire en octobre".

En attendant, l'insoumis assure que la commission des Finances s'affaire à "transformer profondément le budget libéral" préparé par le gouvernement démissionnaire" pour l'année 2025, afin d'y ajouter "des mesures de justice fiscale". Pour ce faire, il continue de réclamer, de concert avec le rapporteur du Budget, que lui soient transmises les lettres plafonds, documents définissant les enveloppes allouées à chaque ministère pour l'an prochain : faute de quoi, promet-il, "nous irons les chercher avec Charles de Courson lundi à Matignon".