Destitution de Macron : le PS votera sa recevabilité au bureau de l'Assemblée mais s'y opposera dans l'Hémicycle

Destitution de Macron : le PS votera sa recevabilité au bureau de l'Assemblée mais s'y opposera dans l'Hémicycle Les députés socialistes ont décidé de ne pas s'opposer à l'examen de la procédure de destitution lancée par La France insoumise, mais réaffirment qu'ils voteront contre.

Le bureau de l'Assemblée nationale examine ce mardi 17 septembre la recevabilité de la procédure de destitution d'Emmanuel Macron amorcée par les députés de La France insoumise. Celle-ci devrait obtenir une majorité au sein de la plus haute instance de la chambre basse, à majorité de gauche, et poursuivre sa route en commission des Lois, puis dans l'hémicycle. En effet, les députés socialistes, dernière composante du Nouveau Front Populaire à ne s'être pas prononcée, ont indiqué lundi qu'ils ne s'opposeraient pas à sa recevabilité.

"Il ne s'agit pas de rejouer une élection présidentielle ou de mesurer un rapport de forces mais de vérifier que les conditions posées par la loi organique sont respectées pour que cette proposition soit jugée recevable",  a argumenté le PS dans un communiqué. Or, selon le parti à la rose, "c'est aujourd'hui le cas et le bureau de l'Assemblée nationale ne doit pas se voir confier un rôle de juge de l'opportunité politique de cette initiative." Par conséquent, les trois représentants socialistes "au bureau de l'Assemblée nationale voteront en faveur de sa recevabilité."

Une procédure "vouée à l'échec"

En revanche, le PS ne varie pas sur son opposition à cette proposition de destitution : "Les députés socialistes et apparentés ne sont pas à l'initiative de cette procédure, n'en sont pas signataires et s'opposeront unanimement à cette proposition de destitution lors de son examen en commission des Lois puis en séance publique", précise ainsi le communiqué. 

"Nous considérons en effet que cette procédure de destitution consistera essentiellement à remettre le Président de la République au centre du débat politique et à lui donner une légitimité nouvelle car cette procédure est, compte tenu des conditions à réunir, vouée à l'échec", se justifie le parti. Pour être adoptée, une motion de destitution doit en effet réunir les voix des deux tiers des membres de l'Assemblée nationale et du Sénat.

Cette nuance n'a pas empêché Jean-Luc Mélenchon de saluer "une grande nouvelle" après l'annonce des socialistes : "Le refus de la décision du suffrage universel ne sera pas resté sans conséquence pour Macron. La dignité du peuple souverain est représentée par le NFP sans faille", s'est réjoui l'insoumis sur X. Le patron du PS n'a pas tardé à lui répondre, martelant la position de son camp : "Juger recevable une résolution, accepter d'en débattre n'est pas l'approuver."