"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave", déplore Michel Barnier
Le Premier ministre indique avoir "demandé tous les éléments" nécessaires pour "apprécier la réalité" du déficit budgétaire. Il appelle à la "responsabilité".
Michel Barnier n'a pas encore formé son gouvernement mais déjà l'agenda l'oblige à se pencher sur l'état des comptes publics, en pleine préparation du prochain budget. Le constat du nouveau Premier ministre, arrivé à Matignon le 5 septembre, est sans appel : "La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave", déclare-t-il ce mercredi à l'AFP. Il ajoute avoir "demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité."
"Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", poursuit Michel Barnier. Une allusion à la rumeur qui lui prête des intentions de hausses d'impôts ? Le Premier ministre reste vague à ce sujet dans sa déclaration, se contentant de dire : "Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance et de faire progresser le niveau de vie des Français, alors que nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte."
L'entrevue avec Attal reportée
"Je suis très concentré sur la constitution prochaine d'un gouvernement d'équilibre, pour traiter avec méthode et sérieux les défis que rencontre notre pays. Et répondre ainsi aux attentes des Français", conclut le nouveau locataire de Matignon.
Ce dernier s'est engagé à dévoiler la composition de son nouveau gouvernement d'ici à la fin de la semaine. Mais la rumeur d'une hausse d'impôts dans les tiroirs pourrait remettre en cause la participation de certaines formations politiques au nouvel exécutif : "Aucune augmentation d'impôts, c'est ce que nous demandons", a martelé Gérald Darmanin ce mercredi sur France 2. L'entrevue prévue sur le sujet ce mercredi matin entre Gabriel Attal et Michel Barnier a, elle, été reportée.
"C'est tout à l'honneur de Michel Barnier d'ouvrir une réflexion sur plus de justice fiscale dans notre pays", a pour sa part déclaré le porte-parole de LR, Vincent Jeanbrun, à l'AFP, estimant que "si cela veut dire soulager ceux qui travaillent et créent de la richesse pour rapprocher le salaire net du salaire brut, c'est une très bonne nouvelle." Il y a quelques semaines, les députés de la Droite républicaine avaient pourtant défini toute hausse d'impôts comme étant une "ligne rouge".