"Le déficit public risque de dépasser les 6% du PIB" en 2024, alerte le ministre du Budget
Les prévisions sont de plus en plus alarmistes. Ce mercredi 25 septembre, le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, était auditionné par la commission des Finances de l'Assemblée nationale. "La situation de nos finances publiques est grave", a-t-il martelé, selon l'AFP, avant d'avancer un chiffre : "En 2024, le déficit public risque de dépasser les 6% du produit intérieur brut."
Une prévision plus sévère encore que celle annoncée par une note du Trésor cet été, qui mentionnait un déficit public de l'ordre de 5,6% du PIB en 2024, puis de 6,1% du PIB en 2025. Une dégradation de l'équilibre des comptes notamment portée par la hausse des dépenses des collectivités locales. Déjà, en 2023, le déficit de l'Etat français s'était établi à 5,5% de son PIB, loin au-dessus des 3% autorisés par les règles européennes, ce qui lui a valu l'ouverture d'une procédure à Bruxelles.
Le PLF à l'Assemblée "dans deux semaines"
Devant les députés, Laurent Saint-Martin a également confirmé un léger report du début de l'examen du projet de loi de finances (PLF) 2025 dans l'hémicycle : le texte sera présenté "dans deux semaines", c'est-à-dire à priori le 9 octobre, au lieu du 1er octobre prévu par la loi organique.
Le ministre du Budget et des Finances publiques a plaidé pour un budget privilégiant les économies de dépenses aux mesures d'alourdissement fiscal : Selon lui, "nous ne redresserons pas nos finances publiques avec, d'une part, la baisse de la dépense publique et, de l'autre, le levier fiscal en même temps, ça ne marchera pas. Nous redresserons les comptes en réduisant nos dépenses d'abord et prioritairement".