Devant les entrepreneurs, Antoine Armand promet de ne pas être le "ministre de la confiscation fiscale"
Les représentants de l'U2P, troisième organisation patronale représentative de France, ont pu faire part de leurs inquiétudes au nouveau ministre de l'Economie et des Finances ce jeudi 26 septembre. Fraichement nommé au sein du gouvernement Barnier, Antoine Armand réalisait sa première sortie officielle, à La Défense, pour rencontrer les patrons d'entreprises de proximité. Il s'est présenté devant eux comme le premier "interlocuteur" des PME au sein de l'exécutif, en l'absence d'un portefeuille spécialement dédié.
Au cœur des interrogations des acteurs économiques, les rumeurs de hausses d'impôts qui accompagnent le bouclage du budget 2025. Sur le sujet, Antoine Armand s'est appliqué à rassurer ses interlocuteurs : "Nous ne serons pas le gouvernement des impôts tous azimuts et je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale", a-t-il promis, selon l'AFP. Il a répété sa volonté, exprimée la veille devant la commission des Finances de l'Assemblée, de privilégier les économies de dépenses publiques à l'effort fiscal. Puis, si nécessaire, de faire peser l'effort fiscal "sur celles et ceux qui ont la surface financière pour le pouvoir".
"Agir pour ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent"
"L'emploi, l'attractivité, la croissance, le soutien aux entreprises, ça ne doit pas être une question idéologique (mais) une question sociale, économique, de base, et ce sera ma boussole", a encore martelé le nouveau locataire de Bercy. Il s'est également fait le porte-parole de Michel Barnier : "La consigne que nous a fait passer le Premier ministre, c'est d'écouter (...) et agir pour ceux qui sont sur le terrain et qui travaillent".
Le ministre n'était pas en terrain hostile. Dans un communiqué, l"U2P avait indiqué ce lundi 23 septembre prendre "acte de la composition du Gouvernement de Michel Barnier" et invité "à laisser de côté les postures politiques pour se consacrer à 100% au redressement du pays."