Déclaration de politique générale : Michel Barnier ne sollicitera pas de vote de confiance à l'Assemblée

Déclaration de politique générale : Michel Barnier ne sollicitera pas de vote de confiance à l'Assemblée Le Premier ministre prononce cet après-midi son discours à l'Assemblée générale. En l'absence de majorité, celui-ci ne sera pas suivi d'un vote.

La déclaration de politique générale est une tradition de la Ve République. Le vote de confiance en est une autre. Ce mardi 1er octobre, Michel Barnier se prêtera au premier exercice à partir de 15h à l'Assemblée nationale, trois semaines après sa nomination à Matignon. En revanche, il ne prendra pas le risque de solliciter un vote, qui le forcerait à démissionner si l'hémicycle le désavouait.

"C'est trop juste. D'autant que 17 parlementaires devenus ministres ne peuvent pas prendre part au vote", a justifié son entourage, lundi à Europe 1. En additionnant les voix de la Droite républicaine et du camp présidentiel, le Premier ministre pourrait en effet compter sur un peu plus de 200 députés , loin des 289 voix nécessaires pour obtenir une majorité absolue. 

S'éviter une motion de censure

Michel Barnier ne sera pas le premier à faire l'économie d'un vote de confiance : depuis qu'Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue à l'Assemblée nationale en 2022, aucun Premier ministre n'a sollicité un tel scrutin à l'issue d'une déclaration de politique générale.

L'enjeu, pour le chef du gouvernement, sera plutôt de s'éviter une motion de censure dans les prochains jours : le Nouveau Front Populaire a déjà promis de déposer une telle motion la semaine prochaine. Barnier devra donc convaincre la coalition qui lui est a priori acquise, allant des macronistes à la droite, mais aussi ménager l'extrême droite, qui menace d'unir ses voix à celles de la gauche en cas de désaccord profond avec le gouvernement.

Le contenu de sa déclaration n'a pas été dévoilé dans le détail. Il ne s'agira pas d'"un catalogue de mesures", indique son entourage à Franceinfo, mais d'une définition "des chantiers prioritaires" avec quelques "mesures concrètes". Le Premier ministre devrait notamment préciser les contours de ce qu'il appelle la "méthode Barnier", mais aussi dévoiler les grandes lignes de sa stratégie pour résorber le déficit public.