La grande distribution dénonce un "matraquage fiscal" du gouvernement Barnier

La grande distribution dénonce un "matraquage fiscal" du gouvernement Barnier La Fédération du commerce et de la distribution s'inquiète des surtaxations prévues par le Budget 2025 du gouvernement Barnier. Elle dénonce notamment les "conséquences sur le pouvoir d'achat des Français".

La Fédération du commerce et de la distribution (FCD), principale organisation patronale de la grande distribution, s'est inquiétée ce lundi dans un communiqué du "matraquage fiscal organisé par le gouvernement Barnier", assurant que c'est "à l'État d'endosser l'effort de redressement des comptes publics au lieu de transférer la responsabilité de son déficit sur les entreprises". 

Une surtaxation disproportionnée 

Dans son projet de budget pour 2025 présenté jeudi dernier, le gouvernement prévoit une contribution exceptionnelle demandée aux plus grandes entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur au milliard d'euros afin de remédier à la dégradation des comptes publics. La FCD souligne notamment que, si le secteur de la grande distribution a un volume d'affaires d'environ 225 milliards d'euros hors taxe, celui-ci "génère, par nature, des chiffres d'affaires importants mais des marges nettes structurellement faibles". L'organisation, qui regroupe la grande majorité des enseignes de la grande distribution alimentaire ainsi que plusieurs distributions non alimentaires, estime que le secteur fait l'objet d'une "surtaxation […] disproportionnée et aura nécessairement des effets sur le pouvoir d'achat des Français". 

Des conséquences à prévoir sur le consommateur 

"Si on nous taxe, cela va se répercuter par l'augmentation des prix en rayon ou par de l'emploi qui sera détruit", avait dit Thierry Cotillard, patron des Mousquetaires/Intermarchés, début octobre sur LCI. Michel-Édouard Leclerc, représentant du leader du secteur, avait lui assuré être "contre toutes les hausses d'impôts si on ne sait pas à quoi elles vont servir". La Fédération du commerce et de la distribution s'inquiète également des répercussions de ces hausses d'impôts sur l'emploi "dans les secteurs à main-d'œuvre comme celui du commerce et de la distribution", alors que le secteur revendique 750 000 emplois.