Un excédent de 300 millions d'euros : l'Unédic révise à la baisse ses prévisions sur l'assurance-chômage
En 2023, l'assurance-chômage avait enregistré un excédent d'1,6 milliards d'euros. Cette année, les comptes seront un peu plus serrés, à en croire l'Unédic. L'organisme paritaire a en effet revu ses prévisions à la baisse ce mardi 22 octobre : alors qu'il annonçait en juin un excédent de 900 millions d'euros pour 2024, il a finalement avancé le chiffre de 300 millions d'euros, selon l'AFP.
"Au-delà du contexte économique dégradé, le solde du régime est affecté par les prélèvements de l'État, comme en 2023", a expliqué l'Unédic. Ces prélèvements ont pris la forme d'exonérations de cotisations non compensées par l'Etat dans leur intégralité, sans lesquels l'excédent "aurait été de 3,1 milliards" d'euros, estime l'organisme.
La caisse de l'assurance-chômage devrait cependant se renflouer dans les prochaines années, selon les prévisions de l'Unédic : celle-ci a annoncé un excédent d'1,8 milliard d'euros en 2025, puis de 3,5 milliards en 2026 et de 9,4 milliards en 2027.
Des créations d'emplois "limitées" jusqu'en 2025
Côté marché du travail, l'Unédic prévoit des créations d'emplois "limitées" entre 2024 et 2025 (+38.000 puis +31.000), avant "une reprise plus marquée" en 2026 (+131.000) et en 2027 (+146.000). Enfin, la dette du régime d'assurance-maladie devrait atteindre "44,3 milliards en 2027", estime l'organisme, alors qu'elle "aurait été de 31,3 milliards sans les prélèvements de l'État".
Association chargée par délégation de service public de la gestion de l'assurance-chômage, l'Unédic est dirigée par les partenaires sociaux. Le régime de l'assurance-chômage est financé par les cotisations patronales ainsi que par la cotisation sociale généralisée (CSG).