Budget 2025 : avec la taxe sur les billets d'avion, le gouvernement compte récupérer 1 milliard d'euros
Dans son projet de loi de finances 2025, le gouvernement Barnier souhaite récupérer 1 milliard d'euros grâce à la taxe sur les billets d'avion.
Alors que les passagers ont déjà à leur charge la TVA ainsi que la taxe sur les billets d'avion, cette dernière pourrait bientôt augmenter. Actuellement, la taxe sur le transport aérien des passagers (TTAP) coûte 2,63 euros maximum pour un voyage en classe économique entre la France et une destination de l'Union européenne. Dès l'an prochain, cette taxe pourrait augmenter, coûtant alors 9,50 euros. Pour cela, le gouvernement prévoit d'alourdir l'une des composantes de la TTAP : la taxe de solidarité sur les billets d'avion (TSBA).
La classe affaires en ligne de mire
Actuellement, la taxe de solidarité sur les billets d'avion se traduit par un surplus de 2,63 euros à la charge du passager, montant maximum pour un vol en classe économique entre la France et une destination de l'Union européenne. En classe affaires, cette taxe coûte 20,27 euros pour le même voyage. Pour les autres destinations, son tarif est de 7,51 euros en classe économique et 63,07 euros en classe affaires. Cette taxe rapporte actuellement 462 millions d'euros par an à l'État, selon la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers. Un chiffre que le gouvernement Barnier souhaite voir augmenter, espérant récupérer 1 milliard d'euros supplémentaires dès l'année prochaine. "Cette hausse du tarif de solidarité de la TTAP est assurée en instaurant une différence de taxation entre les trajets de longue distance (au moins 5500 kilomètres) et les trajets plus courts. L'effort est majoritairement porté par les classes dites "affaires"", a justifié le gouvernement dans sa proposition.
Les longues distances surtaxées
Pour obtenir ce milliard d'euros, différents tarifs seront appliqués selon la distance. Pour un passager en classe économique qui effectue un vol entre la France et une destination de l'Union européenne (ou territoire ultramarin), cette taxe ne sera plus de 2,63 euros mais de 9,50 euros par billet. Pour une destination "intermédiaire", cette taxe sera de 15 euros, et 40 euros pour une destination lointaine, c'est-à-dire plus de 5500 kilomètres. En classes affaires, la TSBA sera désormais de 30 euros, 80 euros et 120 euros. Dans l'aviation d'affaires, soit le transport de passagers à la demande dans un but non touristique, cette taxe peut même atteindre 3000 euros. Par manque de temps, ce texte n'a pas été inscrit dans le texte initial du gouvernement : il s'agit d'un amendement sur la partie fiscalité du projet de loi de finances. Cette taxe fait partie du "verdissement de la fiscalité" voulu par le gouvernement, des "impôts écologiques" qui devraient rapporter 1,8 milliard d'euros au gouvernement, parmi les 20 milliards de hausse d'impôts prévus.