Arrêts de travail : la ministre de l'Education se dit favorable aux trois jours de carence pour les enseignants
"Le délai de carence, l'idée, c'est d'aligner", a déclaré Anne Genetet, ce dimanche, dans l'émission "Questions politiques" de France Inter, France Télévisions et du Monde. La ministre de l'Education nationale était interrogée sur le projet du gouvernement de rehausser le nombre de jours de carence d'un à trois pour les arrêts de travail dans la fonction publique. "C'est ce qui a été proposé, que ce soit aligné sur les salariés du privé, qu'il n'y ait pas de différence", a-t-elle confirmé.
"Moi, je ne vois pas la raison pour laquelle on s'opposerait à ce qu'il y ait une égalité de traitement entre tous les gens qui travaillent", a défendu Anne Genetet. Les arrêts de travail des salariés du privé sont en effet indemnisés par la sécurité sociale à partir du quatrième jour. Mais dans la plupart des entreprises, des conventions collectives permettent de couvrir les trois premiers jours de congé.
Un appel à la grève le 5 décembre
L'allongement du délai de carence est unanimement dénoncé par les syndicats de la fonction publique, qui appellent à une journée de mobilisation le 5 décembre. L'Education nationale fera partie du mouvement de grève. Les enseignants "sont des fonctionnaires comme les autres fonctions publiques, ils sont concernés par ces décisions", a confirmé leur ministre.
D'après les chiffres de la direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP), publiés vendredi dernier, les agents de la fonction publique se sont absentés en moyenne 12 jours en 2023. C'est 1,7 jour de plus que les salariés du privé, un écart qui tend à se réduire.
En revanche, "si on s'occupe uniquement de l'absence de nos professeurs pour raison de maladie, ils sont la fonction publique la moins absente par rapport aux autres, hospitalière et territoriale ", a noté Anne Genetet, pointant qu'ils n'étaient ni "plus ni moins absents que les salariés du privé".