"On est bloqués" : la COP29 peine à s'entendre sur un plan de financement
La COP29 s'est ouverte il y a tout juste une semaine dans la capitale azerbaïdjanaise. Avec un objectif principal : s'accorder sur un plan de financement collectif pour la réduction des émissions de gaz à effets de serre dans les pays en développement. Les économistes mandatés par l'ONU sur le sujet avancent que 1000 milliards de dollars par an seraient nécessaires d'ici à 2030. Mais au bout d'une semaine, les discussions "patinent", déplore une source diplomatique française.
"On veut absolument un accord à Bakou parce que c'est dans l'intérêt collectif" mais "clairement, on est bloqués", confiait cette source, samedi, auprès de l'AFP. "Il y a beaucoup de travail à faire et renvoyer à la deuxième semaine des négociations, ça me paraît être très dangereux", s'inquiétait-elle.
Les discussions se prolongent à Rio
L'ensemble des participants s'accordaient à dire que les négociations étaient au point mort ce lundi matin, avant d'entamer une nouvelle session qui s'achèvera vendredi. Les discussions sont d'autant plus ardues qu'elles se déroulent désormais sur deux continents : plusieurs chefs d'Etat et négociateurs ont en effet rejoint le Brésil dès ce week-end pour participer à un sommet du G20.
Le plan discuté doit permettre aux pays en développement d'accélérer leur transition, en finançant par exemple la construction de centrales solaires et de systèmes d'irrigation. Alors que l'ONU appelle les pays développés à mettre la main au portefeuille, l'Union européenne exhorte les pays émergeants, notamment la Chine, à contribuer à l'effort financier.
Une menace de taille pèse cependant sur le futur accord, s'il aboutissait : celle de voir les Etats-Unis se retirer à nouveau de leurs engagements climatiques, après la réélection de Donald Trump. L'ancien président américain avait en effet quitté les accords de Paris lors de son premier mandat. Menace similaire du côté de l'Argentine de Javier Milei, dont la délégation a déjà quitté Bakou de façon prématurée.