Le bonus à l'achat de voitures électriques revu à la baisse et conditionné pour 2025

Le bonus à l'achat de voitures électriques revu à la baisse et conditionné pour 2025 A partir de janvier, les véhicules utilitaires électriques ne seront plus éligibles à cette prime à l'achat. Pour les particuliers, le bonus sera davantage conditionné aux revenus.

Le gouvernement Barnier ne faisait pas un secret de sa volonté de raboter le bonus écologique sur l'achat de véhicules électriques. En pleine cure budgétaire, l'exécutif affiche un objectif de rabattre l'enveloppe allouée à ce dispositif de 1,5 milliard à 700 millions d'euros. Pour ce faire, les discussions ont abouti à un compromis qui devrait être officialisé sous la forme d'un décret dans la semaine. Mais des sources proches des arbitrages ont déjà confié les grandes lignes de ce rabotage aux Echos.

Première modification de taille : à partir du 1er janvier, les acheteurs de véhicules utilitaires ne pourront plus prétendre au bonus, qui perdurera uniquement sur les achats des particuliers. Deuxième changement : la prime est revue à la baisse et rééchelonnée en fonction des revenus des candidats.

Selon trois tranches de ressources

Concrètement, jusqu'au 31 décembre, un particulier qui souhaite acheter une voiture électrique peut bénéficier d'une prime de 4000 euros s'il fait partie des 50% de Français les plus fortunés. Le montant s'élève à 7000 euros s'il fait partie des 50% les plus modestes. Mais à partir de janvier, le bonus sera attribué selon trois tranches : les 50% les moins fortunés pourront prétendre à 4000 euros, les personnes appartenant aux déciles de revenus six à huit recevront 3000 euros, tandis que les deux plus hauts déciles auront droit à 2000 euros.

Le gouvernement a finalement écarté la possibilité de supprimer purement et simplement ce bonus écologique pour les plus hautes tranches de revenus, au grand soulagement du secteur de l'automobile : les plus riches sont en effet les plus gros consommateurs de voitures neuves.

Le bonus écologique n'est pas le seul à faire les frais de la cure budgétaire organisée par Michel Barnier : la prime à la conversion doit être abandonnée dès 2025. Quant au dispositif de leasing social, qui permet aux plus modestes de louer une voiture électrique au prix de 100 euros par mois, il devrait être prolongé moyennant des aménagements visant à en réduire le coût.