Allègements des charges : les salaires jusqu'à 2,25 fois le SMIC non concernés par la baisse

Allègements des charges : les salaires jusqu'à 2,25 fois le SMIC non concernés par la baisse Le Premier ministre Michel Barnier a affirmé au que les exonérations des charges patronales ne seront réduites que de 1,6 milliard d'euros au lieu des 4 milliards annoncés.

Michel Barnier a annoncé ce jeudi que les allègements de charges des entreprises ne seront pas réduits jusqu'à 2,25 SMIC dans le budget 2025. "J'ai entendu les représentants des entreprises concernées par cette évolution des allègements de charges. Nous avons travaillé à un compromis avec l'Assemblée nationale et le Sénat qui a abouti mercredi", a-t-il expliqué au Figaro

Une exonération de 1,6 milliard d'euros 

Selon le Premier ministre, les exonérations de charges patronales ne seront donc réduites que de 1,6 milliard d'euros "sur un montant total de 80 milliards d'euros par an". Soit moins de la moitié des 4 milliards d'euros annoncés dans le projet initial du budget, auquel les représentants du patronat mais aussi les macronistes se sont farouchement opposés. L'exécutif avait d'abord souhaité réduire le montant de 4 à 2 milliards d'euros de baisse d'allègements, avant de faire un nouvel effort. "Dans le budget, l'effort global en faveur du travail est maintenu. […] Il est même un peu augmenté, si l'on tient compte de l'évolution de la masse salariale", a précisé Michel Barnier. 

La macronie farouchement opposé à cette mesure 

Le parti présidentiel Ensemble pour la République, avec en tête Gabriel Attal, s'oppose farouchement à tout alourdissement du coût du travail. Le message envoyé aux investisseurs serait terrible alors que la politique d'allègement menée ces sept dernières années a porté ses fruits, affirme Gabriel Attal. La France se classe depuis cinq ans comme la première destination européenne pour les investissements étrangers et plus d'un million d'emplois ont été créés, alors que le chômage a nettement baissé. L'exécutif souhaite revoir progressivement l'échelle des exonérations, alors que les charges sont actuellement quasi nulles au niveau du salaire minimum puis augmentent rapidement, assortissant toute augmentation de salaire d'une envolée des charges. Une trappe à bas salaires qui décourage les employeurs d'augmenter leurs salariés. Patrick Martin, président du Medef, prônait la création d'une TVA sociale : en diminuant "les cotisations sur les salaires" et augmentant "la TVA d'un point, sauf bien évidemment sur les produits de première nécessité" permettrait de rapporter "environ 10 milliards d'euros à l'État et aurait le mérite d'alléger le coût du travail et d'augmenter le salaire net de tous les salariés". Une option pour l'instant rejetée.