Budget 2025 : Edouard Philippe prêt à accepter un "effort" pour garder la "stabilité politique"
L'ancien premier ministre a qualifié de "mauvaise idée" une éventuelle suspension de la réforme des retraites réclamée par la gauche.
Invité ce mercredi soir sur France 5, l'ancien Premier ministre et président du parti Horizons, qui ne s'était pas exprimé depuis près d'un mois à la télévision s'est dit prêt à accepter un "effort" budgétaire "un peu moindre" si celui-ci permet de conserver la "stabilité politique" et éviter une deuxième motion de censure du PLF.
Conserver la stabilité politique
"Je peux concevoir qu'il y a avantage et un intérêt pour le pays à conserver cette stabilité politique et à ne pas avoir une deuxième motion de censure sur un deuxième projet de loi de finances", assouplissant l'objectif initial de déficit de 5% qui représenterait "un coup de frein énorme", a-t-il détaillé sur France 5. Réclamée notamment à gauche, Edouard Philippe a qualifié de "mauvaise idée" une éventuelle suspension de la réforme des retraites. "Je suis en tout cas très convaincu que ce n'est pas le bon instrument. Mais je comprends que le gouvernement soit tenu d'écouter tout le monde et d'essayer de construire quelque chose", a-t-il ajouté, au lendemain de sa rencontre à Bercy avec Eric Lombard, ministre de l'Économie, et Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics. "Je n'ai pas des obsessions de comptable, j'ai des obsessions de souveraineté, d'autorité de l'État et d'indépendance de la France", a souligné Edouard Philippe.