Gouvernement en sursis : le pari risqué d'un rapprochement PS-Macron

Gouvernement en sursis : le pari risqué d'un rapprochement PS-Macron Le président tente de garder le contrôle alors que le soutien au Premier ministre s'effrite. Un rapprochement avec la gauche est désormais sur la tabl

Le 8 septembre approche, et le gouvernement risque de tomber. Emmanuel Macron cherche une issue pour éviter une nouvelle crise. Il se tourne vers le Parti socialiste, alors que le soutien au sein du bloc central devient incertain.

Macron réunit ses alliés, le soutien s'effondre

Mardi 2 septembre, Emmanuel Macron a convié les chefs de sa majorité à l'Élysée. Étaient présents Gabriel Attal (Renaissance), François Bayrou (Modem), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (Les Républicains). L'objectif : organiser une réponse commune avant le vote de confiance annoncé par François Bayrou.

Mais les chiffres ne jouent pas en leur faveur. D'après les estimations internes, le gouvernement pourrait recueillir seulement 185 voix sur les 210 députés que compte la coalition. Plusieurs élus LR prévoient de s'abstenir ou de voter contre.

La pression augmente aussi du côté des oppositions. Le Rassemblement national, par la voix de Marine Le Pen, a réaffirmé son opposition : " Il a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable ", a-t-elle déclaré, citée par Le Monde. La gauche ne prévoit pas non plus de soutien, et des voix s'élèvent déjà pour réclamer une dissolution rapide.

Un conseiller présidentiel cité par Les Échos résume la tension actuelle : " Le prochain Premier ministre sera la dernière cartouche avant la dissolution. "

Le Parti socialiste devient central

Pour tenter d'éviter cette issue, Emmanuel Macron ouvre la porte au Parti socialiste. Il a demandé à ses alliés de " travailler avec les socialistes ", selon Le Monde. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a répondu favorablement à la demande, déclarant sur LCI être " à la disposition, évidemment, du chef de l'État ".

Mais le PS pose des conditions. Il refuse un gouvernement mêlant gauche et majorité actuelle. Faure souhaite un gouvernement de gauche, qui chercherait ensuite des compromis au cas par cas à l'Assemblée.

Le PS avance aussi ses priorités, notamment fiscales. Raphaël Glucksmann (Place publique) a proposé de discuter d'un impôt sur la fortune et de la réforme de la flat tax. En retour, François Bayrou aurait déclaré : " Si j'étais libre, je rétablirais l'ISF ", selon Le Monde