Mobilisation du 10 septembre : l'Etat en alerte

Mobilisation du 10 septembre : l'Etat en alerte La consigne est claire : agir vite, éviter les débordements et maintenir l'accès aux services essentiels partout sur le territoire.

A cinq jours d'une journée de mobilisation annoncée par le collectif " Bloquons tout ", le ministère de l'Intérieur appelle les préfets à se tenir prêts. Une circulaire, envoyée le 1er septembre, détaille les mesures à prendre pour éviter que le pays ne soit bloqué.

Préfets mobilisés pour protéger les points névralgiques

Dans la note signée par Bruno Retailleau, les préfets sont invités à intervenir dès les premiers signes de tension. L'objectif : empêcher que les infrastructures essentielles ne soient visées. Plusieurs lieux sont explicitement cités : les gares, ports, aéroports, axes routiers principaux, transports en commun, dépôts pétroliers, centrales électriques, usines de traitement des déchets ou de l'eau, et le marché de Rungis.

Les lycées et universités sont aussi mentionnés comme cibles potentielles. Les autorités académiques sont donc appelées à se coordonner avec les forces de l'ordre pour éviter tout blocage.

" Toute tentative de blocage des infrastructures essentielles à la vie de la Nation devra être entravée en amont et le cas échéant faire systématiquement l'objet d'un déblocage dans les délais les plus brefs ", écrit Bruno Retailleau dans le document révélé par Le Figaro.

Sites sensibles sous surveillance et consignes fermes en cas de débordements

Le ministre demande aussi que certains lieux jugés symboliques soient protégés. Parmi eux : les sièges du pouvoir exécutif, les institutions judiciaires, les assemblées parlementaires, mais aussi les radars routiers et d'autres sites pouvant " incarner le capitalisme ".

Si des actes de dégradation sont commis, la réponse devra être immédiate. " Aucune dégradation de bâtiments publics en général et emblématiques à plus forte raison, ne saurait être tolérée ", prévient le ministre, cité par La Dépêche. Il appelle à l'" interpellation systématique des auteurs afin de les présenter à l'autorité judiciaire ".

La circulaire évoque aussi le risque d'actions menées par des groupes d'ultragauche. Dans ce contexte, les services de renseignement sont chargés d'identifier les points sensibles à surveiller. Les préfets peuvent également rappeler des effectifs en renfort, si nécessaire.