SQL Server 2016 : tout ce qu'il faut savoir

SQL Server 2016 : tout ce qu'il faut savoir Amélioration des traitements en mémoire, Analytics, sécurité renforcée... Disponible en version finale, SQL Server 2016 pour Windows arrive avec son lot de nouveautés.

[Mis à jour le 21/11/16 à 18:30] Microsoft a livré une première mise à jour de SQL Server 2016. Baptisée SQL Server 2016 Service Pack 1 (SP1), elle introduit une série d'améliorations centrées sur l'optimisation des performances de la base de données (lire le post de cette annonce).

SQL Server 2016 est disponible en version finale depuis le 1er juin. Plus que jamais, Microsoft positionne son SGBD comme une alternative au serveur de données d'Oracle. Ses arguments ? L'éditeur met en avant une performance qui se veut à l'état de l'art, mais également un niveau de sécurité renforcé. "Avec SQL Server 2016, nos clients peuvent désormais fournir des applications de façon plus performante, plus sécurisée qu'Oracle, et pour un prix inférieur d'un facteur de 1 à 10 au coût total d'utilisation d'Oracle pour exécuter les mêmes traitements transactionnels, d'entrepôt de données, d'intégration ou de Business Intelligence", n'hésite pas à affirmer Microsoft (voir le post officiel de cette annonce).

Une performance renforcée pour mieux concurrencer Oracle

Côté performance, SQL Server 2016 améliore les traitements en mémoire (in-memory). Plafonnées à 256 Go dans SQL Server 2014, les tables exécutées in-memory par la base sont débridées et peuvent désormais peser jusqu'à 2 To. Elles pourront aussi être modifiées (auparavant, cette opération impliquait de les recréer). Toujours en matière de performance, Microsoft insiste sur la possibilité offerte par SQL Server 2016 d'exécuter désormais des analyses directement au cœur du serveur. Un élément qui passe notamment par la prise en charge du langage R. Ou encore par l'introduction de Polybase. Une technologie maison qui permet de lancer simultanément des requêtes relationnelles sur SQL Server, et des requêtes non structurées (ou semi-structurées) sur d'autres sources - par exemple des clusters Hadoop (HDFS).

La couche Analytics intégrée au serveur de données

"Traditionnellement, les applications Analytics sont en dehors de la base de données, ce qui entraine des temps de latence et empêche de gérer efficacement les pics de charge", souligne-t-on chez Microsoft. Avec SQL Server 2016, "agrégation et machine learning vont pouvoir être exécutés à l'intérieur, sans sortie de données, ce qui permettra un 'analytics' beaucoup plus temps réel." La nouvelle architecture permet ainsi à SQL Server de prendre directement en charge les modèles d'auto apprentissage, leur déploiement, et leur monitoring sans avoir à faire appel à une application tierce.

Big Data et Internet des Objets dans le viseur

En vue de mieux supporter les gros volumes de données, SQL Server 2016 inaugure une passerelle avec Azure (baptisée Stretch Database). Un pont qui doit permettre de déporter des données "à l'infini" dans le cloud de Microsoft. C'est en tout cas la promesse de l'éditeur. Dans la même optique "Big Data", la nouvelle version s'étend aussi au format NoSQL de type JSON. Enfin, SQL Server 2016 est optimisée pour piloter les séries temporelles (ou Time Series) issues de l'Internet des Objets (IoT). "Sur ce plan, elle prend par exemple mieux en compte les requêtes géospatiales et les tables temporelles", indique Microsoft.

SQL Server 2016 gère le chiffrement des données en mémoire

En aval, la couche de data visualisation du serveur de données est quant à elle enrichie de nouveaux modèles (Sunburst et TreeMap).

Dernier défi relevé par Microsoft avec cette nouvelle version : la sécurité. Sur ce plan, l'éditeur précise avoir modernisé les dispositifs de chiffrement de données du SGBD (qui pourront désormais être cryptées y compris lors de traitements en mémoire). A cela s'ajoutant divers autres briques introduites pour protéger et contrôler l'accès aux informations (Dynamic Data Masking, Row Level Security...). 

Le portage de SQL Server sur Linux prévu pour 2017

Deux images de SQL Server 2016 sont également disponibles, en mode cloud, au sein de la galerie Azure. L'une (SQL Server 2016 Developer) permettra de tester la base de données sans limitation de ressources ni de fonctionnalités sur le cloud de Microsoft. Gratuite, elle ne pourra pas cependant être utilisée en production. La seconde image du serveur de données, payante, est destinée, elle, au environnement de production. Elle est proposée sous Windows Server 2012 R2.

Pour la suite, Microsoft a annoncé sa volonté de lancer une déclinaison de SQL Server 2016 pour Linux. Actuellement disponible sous la forme d'une bêta privée (accessible sur demande), cette édition sera taillée pour les distributions Ubuntu et Red Hat. Sa sortie en version finale est annoncée pour mi-2017. Le groupe explique que cette solution vise notamment à améliorer la flexibilité de SQL Server en termes d'architecture. Elle sera dotée de toutes les capacités de SQL Server 2016 en termes de cloud hybride, avec en particulier le Stretch Database pour gérer l'extension des volumes dans le cloud de Microsoft (lire le post complet de cette annonce).