Zero Trust : la base de la nouvelle expérience utilisateur

Ne jamais faire confiance, toujours vérifier. C'est le principe fondamental du Zero Trust.

Ne jamais faire confiance, toujours vérifier. C'est le principe fondamental du Zero Trust, qui repose sur l'hypothèse que le réseau a déjà été compromis et que tous les utilisateurs présentent un risque potentiel. À première vue cela peut sembler abrupt, mais dans le monde du travail actuel, c'est le seul moyen de proposer une expérience de collaboration correcte aux utilisateurs.

Au cours des dernières années, le marché de l'emploi a connu des transformations sans précédent. Les collaborateurs ont désormais la possibilité de travailler en tout lieu, avec une connectivité sans faille et une expérience numérique personnalisée. Pour eux, il ne s'agit pas d'un luxe, mais d'une exigence. Les entreprises sont formelles : la possibilité de travailler de manière hybride est un facteur déterminant pour attirer et fidéliser de nouveaux talents.

Notre dernière étude le montre, les talents sont considérés par les entreprises comme l'un des quatre principaux moteurs de la transformation numérique (21 %), au coude à coude avec la croissance du chiffre d'affaires (21 %) et du soutien aux nouvelles stratégies commerciales (21 %). Par ailleurs, des recherches menées par LinkedIn ont récemment révélé que 93 % des entreprises dans le monde s'inquiétaient de la fidélité de leurs salariés.

Une situation d'autant plus problématique que seulement 39 % des entreprises interrogées disposent de l'infrastructure nécessaire (Zero Trust ou VPN) à la mise en place d'un environnement de travail hybride sécurisé. Plus de 41 % d'entre elles n'ont même pas encore commencé à mettre en œuvre ce type d'infrastructure ou n'ont pas l'intention de le faire.

À ce stade, nous sommes alors en droit de nous interroger sur le rapport entre le Zero Trust et l'expérience utilisateur.

Prenons l'exemple du travail physique au bureau. Auparavant, il était facile d'imaginer son entreprise comme étant un château fort : avec ses salariés, ses appareils et ses données stockées à l'intérieur d'un périmètre bien gardé. La priorité était alors de protéger les systèmes et les informations internes contre les attaquants extérieurs, en adoptant une approche basée sur la confiance et la vérification.

Dans les modèles hybrides, cependant, les collaborateurs peuvent aussi bien travailler depuis leur domicile, que dans un café, sur la plage ou au bureau. La demande d’environnement de travail flexible est en plein essor, de plus en plus d'entreprises adoptant définitivement ce modèle. Celles n'offrant pas cet environnement de travail hybride risquent ainsi de perdre des talents car de nombreux salariés se disent prêts à démissionner si on ne leur offre pas la flexibilité nécessaire.

Avec une approche Zero Trust, les données sont stockées dans le cloud plutôt que dans un serveur interne et les salariés utilisent plusieurs appareils plutôt qu’un PC statique pour travailler sur différentes applications. Contrairement aux châteaux forts, les entreprises d'aujourd'hui ressemblent donc plus à des archipels.

De nombreux responsables informatiques reconnaissent que les collaborateurs ont une expérience numérique médiocre en raison de l'infrastructure de sécurité obsolète de leur entreprise, qui n'est pas adaptée au travail hybride.

De plus, notre étude révèle que l'infrastructure existante peut avoir une incidence sur la productivité. Près de la moitié (47 %) des responsables informatiques mettent ou prévoient de mettre en œuvre une infrastructure de travail hybride basée sur le Zero Trust en raison des problèmes d'accès que rencontrent leurs collaborateurs avec la sécurité actuelle. Face à l'expansion constante de la surface d'attaque, de nombreuses entreprises ont recouru aux réseaux privés virtuels (VPN) pour maintenir la sécurité du réseau. Cependant, leur efficacité est compromise par cette expansion constante.

En résumé, dans un monde ultramobile axé sur l’usage du cloud, toutes les entreprises doivent opérer un changement radical en matière de sécurité. L’érosion des périmètres traditionnels rend clairement insuffisante une approche coûteuse de la sécurité basée sur des sites physiques. Afin de faciliter la transition vers un modèle de travail hybride et de fournir des expériences collaboratives performantes et sécurisées, les entreprises doivent déployer une plateforme Zero Trust à l'échelle de leur réseau.

Quelle que soit l'expérience d’une entreprise face à des tendances telles que les départs massifs, les travailleurs du monde entier ont clairement démontré leur volonté de démissionner si leur besoin de flexibilité n'était pas satisfait. On ne peut pas parler de la fin du travail au bureau, mais d'une transformation inévitable de l’usage des outils numériques à des fins professionnelles. De nos jours, avec la popularité croissante des outils de collaboration, il n’est pas inhabituel que certains salariés s'attendent à une qualité d'image ultra haute définition (4K) lorsqu’ils utilisent des plateformes comme Teams ou Zoom.

Avec l’arrivée sur le marché du travail d'une nouvelle génération fortement digitalisée, il est essentiel d'offrir aux salariés une expérience équivalente à celle qu'ils ont en tant que consommateurs. Pour réussir cette transition sans précédent, une sécurité fondée sur le Zero Trust s'impose donc.