Sebastien Weber (Mimecast) "Mimecast a recruté une dizaine de profils pour l'ouverture de son bureau en France"

Mimecast, entreprise de cybersécurité anglo-américaine aux 2 000 collaborateurs et au plus de 500 millions de dollars de CA, vient de nommer Sébastien Weber vice-président France.

JDN. Quels sont vos premiers objectifs en tant que vice-président France de Mimecast ?

Sébastien Weber. Mimecast est une société qui couvre plus de 42 000 clients dans le monde, et notre ambition est l'expansion en termes de produits et de géographie. Nous allons réaccélérer sur la partie innovation et sur la partie expansion géographique, en commençant par la France. Et ce pour deux raisons. Nous appartenons au fonds d'investissement Permira et la personne responsable de Mimecast chez eux est un Français, il y a donc une appétence naturelle pour ce marché. De plus, les trois marchés piliers en Europe sont l'Allemagne, le Royaume Uni et la France. Le bureau Allemagne a été ouvert il y a quelques années, il ne manquait plus que la France.

Surtout, en France, le marché de sécurisation des e-mails, notre cœur de métier, est en pleine expansion et la demande est forte. On ne recense que 2 500 entreprises équipées d'une solution de sécurisation de leurs mails. Nous sommes déjà présents sur le marché à travers certains comptes, nous avons 10 membres du CAC 40 parmi nos 50 clients actuels en France, nous souhaiterions gagner de nouveaux clients dans les grands groupes mais aussi dans les ETI et PME. Je tiens à signaler que nous ne sommes certes pas un acteur souverain, mais que nos data centers sont en Union européenne et respectent donc le RGPD. De plus notre branche anglaise, dont dépend l'ensemble des bureaux européens, n'est pas sous le régime du Cloud Act américain, donc pas de risques de ce côté-là.

Comment avez-vous composé votre équipe ?

J'ai recruté une dizaine de profils qui viennent de tous horizons, et avec eux nous pourrons adresser le marché sous tous les aspects, commercial, technique, service, intégration et partenaire. D'ailleurs, la première embauche fut un collaborateur dont la mission sera de s'occuper et de renforcer notre réseau de partenaires qui distribueront notre produit en France. Notre structure sera 100% française d'un point de vue du personnel, nos bureaux seront à La Défense, nous ne sommes pas une petite start-up, Mimecast a vraiment mis en place de gros moyens pour la création de notre bureau France. L'objectif de notre équipe sera d'apporter en Europe la prochaine génération de solutions Mimecast, en plus de conquérir de nouvelles parts de marché bien sûr.

Quelle va être votre stratégie pour atteindre de nouveaux clients ?

Aujourd'hui, tout le marché des ETI et des PME n'est pas adressé et c'est un immense marché. Pour le conquérir, nous sommes en train d'établir un réseau de partenaires aux quatre coins du pays. Certains de ces partenaires nous ont déjà donné des pistes. On va aussi travailler sur une approche spécialement dédiée aux ETI, car elles sont souvent oubliées. Pour les PME, nous nous sommes rapprochés de certains fournisseurs de services manager. Puis bien sûr, sur le long terme, nous souhaiterions nous implanter auprès d'entreprises dans les télécoms. Toutes ces stratégies font partie d'un plan de trois ans. Et bien sûr, nous sommes éligibles à nous porter sur des appels d'offres émanant du secteur public. Toute notre approche du marché français a été pensée pour que l'on ne soit pas soupçonnés d'être sous des régulations étrangères de type Cloud Act.