Les 16 chiffres inscrits sur une carte bancaire ne sont pas anodins. Ils donnent des informations sur le titulaire de la carte.
Omniprésentes dans les poches et les portefeuilles, les cartes bancaires représentent le moyen de paiement le plus utilisé en France. Plusieurs dizaines de millions de ces petits rectangles de plastique servent quotidiennement pour faire des courses, dans les magasins, effectuer des achats en ligne ou pour retirer de l'argent à la banque.
Chacune arbore une série de 16 chiffres, répartis en 4 groupes de 4. Or, comme pour les numéros de sécurité sociale, ces chiffres sont loin d'être le fruit du hasard. Pour rappel, sur la Carte vitale, le premier chiffre indique le sexe du titulaire, le numéro suivant donne son année de naissance, celui d'après correspond au mois de naissance tandis que le suivant indique le département de naissance.
De la même façon, les chiffres d'une carte bancaire donne des informations. Plus précisément, ils obéissent à des règles précises et suivent une formule mathématique connue sous le nom d'algorithme de Luhn. Ce système de chiffrage sophistiqué permet de vérifier la validité des numéros de carte via une clé de contrôle. Concrètement, avec cet algorithme il est possible de savoir s'il s'agit d'une vraie ou d'une fausse carte bancaire.

Le tout premier chiffre identifie l'industrie d'où provient la carte : 1 et 2 pour les compagnies aériennes, 3 pour les organismes de voyages ou de loisirs, 4 et 5 pour les établissements bancaires et financiers, 6 pour le merchandising, 7 pour le pétrole, 8 pour les télécommunications et 9 pour les supports nationaux. Il est donc très probable que les cartes bancaires des particuliers commencent toutes par 4 ou 5.
Une fois le premier chiffre identifié, la suite des 6 premiers chiffres font référence à l'établissement émetteur de la carte. En clair, à quel réseau bancaire le titulaire appartient. Par exemple, une carte Visa commence toujours par un 4, tandis qu'une Mastercard débute par 51 ou 55. Seule exception, les cartes American Express ne commencent pas par un 4 ou un 5, mais par 34 ou 37.
Les 9 chiffres qui suivent, servent à identifier à quel établissement bancaire est reliée la carte. Cela offre plus d'un milliard de combinaisons possibles. Cette série peut même être étendue à 12 chiffres, générant ainsi 1 000 milliards de possibilités supplémentaires.
Le tout dernier chiffre, quant à lui, agit comme une clé d'authentification permettant de contrôler la validité de la carte grâce à l'algorithme de Luhn. L'ensemble de ces chiffres permettent donc d'identifier l'organisme émetteur de la carte, la banque et le porteur, faisant ainsi le lien entre la carte et le compte courant lors d'une transaction. Cependant, ces informations sont déjà contenues dans la puce de la carte, qui sert notamment pour payer sur un terminal de paiement électronique (TPE).
Mais alors, pourquoi imprimer ces chiffres sur la carte ? Si en France, la plupart des commerces sont équipés de TPE capables de lire la puce, ce n'est pas toujours le cas à l'étranger. Lors d'un voyage, il peut arriver qu'un commerçant doive saisir les chiffres de la carte sur son terminal de paiement. Idem pour les achats en ligne qui se font sans TPE.