Cybersécurité : 5 tendances pour se protéger des menaces en 2025

Une succession de cyberattaques d'ampleur ont touché la France en 2024. Quelles stratégies et technologies seront incontournables en 2025 pour s'en protéger ?

L’année 2024 se termine dans un climat morose, sur le plan politique, économique et même Cyber. Une succession d’attaques d’ampleur ont touché les grands retailers français à un rythme effréné. Quelles tendances anticiper en 2025 pour s’adapter à l’inventivité des hackers ?

Entre l’essor de l’intelligence artificielle, la multiplication des objets connectés et l’évolution constante des réglementations, les entreprises devront faire face, en 2025, à des défis de taille. Elles se doivent d’anticiper les tendances qui façonneront notre approche de la sécurité numérique dans les mois à venir. 

1. Le Zero Trust : pour une cybersécurité sans compromis

Le modèle Zero Trust continuera de s’imposer comme une approche incontournable en matière de cybersécurité. En 2025, l’accent sera davantage mis sur la vérification systématique de l’identité de chaque utilisateur et de l’appareil accédant à un réseau, indépendamment de leur emplacement ou de leur niveau d’autorisation. 

Dans un contexte où les cyberattaques se multiplient et où les environnements IT deviennent de plus en plus distribués (cloud hybride, télétravail, BYOD), adopter une stratégie Zero Trust permettra de limiter les mouvements latéraux et de contenir efficacement les menaces. 

Les entreprises devront investir dans des solutions d’identité numérique, de segmentation réseau et d’accès conditionnel, tout en cultivant une culture organisationnelle axée sur la vigilance. 

2. Menaces IoT : un champ d’attaque en expansion

Avec une adoption croissante des objets connectés (IoT) dans tous les secteurs, de l’industrie à la santé en passant par les infrastructures critiques ou les smart cities, les cybercriminels se voient proposer un terrain d’attaque de plus en plus vaste. 

En 2025, les attaques ciblant les appareils IoT, souvent faiblement protégés, devraient s’intensifier. Les malwares conçus pour compromettre ces dispositifs, tels que les botnets ou les ransomwares IoT, mettront en péril les chaînes d’approvisionnement et les données sensibles. 

Pour contrer ces menaces, les entreprises devront renforcer la sécurité dès la conception (Security by Design) et implémenter des protocoles de chiffrement et d’authentification robustes. 

3. L’IA : bouclier contre les cyberattaques ou épée de Damoclès ?

L’intelligence artificielle jouera un rôle central en 2025, tant pour les défenseurs que pour les attaquants. D’un côté, les solutions d’IA prédictive permettent d’identifier les menaces avant qu’elles ne se matérialisent, et les chatbots conversationnels facilitent une gestion proactive des incidents. De l’autre, les hackers exploitent l’IA générative pour automatiser la création de malwares polymorphes ou perfectionner leurs campagnes de phishing. 

Face à cette ambivalence, les entreprises devront s’appuyer sur des solutions d’IA éthique et s’assurer que leurs modèles d’apprentissage automatique soient protégés contre les manipulations.

4. Cyber risque humain : renforcer la première ligne de défense

En 2025, le facteur humain reste l’un des plus grands défis en matière de cybersécurité. Les attaques d’ingénierie sociale - telles que le phishing ou les escroqueries basées sur la compromission des e-mails professionnels (BEC) - continueront de cibler les employés. Une formation continue, des simulations régulières et l’engagement des équipes pour adopter des pratiques sécurisées seront indispensables pour réduire la surface d’attaque. 

Au-delà de la technologie, cultiver une véritable conscience des risques dans l’ensemble de l’organisation permettra de transformer chaque collaborateur en un maillon fort de la chaîne de défense.

5. Prime de cyber assurance : la nouvelle donne financière

Les primes de cyber assurance connaissent une inflation rapide en raison de l’augmentation des incidents et des montants des indemnisations. En 2025, les assureurs devraient exiger davantage de preuves d’une posture de sécurité robuste avant d’accorder une couverture ou de fixer leurs tarifs. 

Les entreprises devront investir dans des audits approfondis, des outils de gestion des vulnérabilités et des solutions pour limiter leur exposition aux risques. Cette évolution, bien que contraignante, pourrait inciter les organisations à adopter des standards de sécurité plus élevés et à se préparer aux menaces émergentes.

Réglementation : NIS2 & DORA : une réglementation au service de la résilience

La directive NIS2 et le règlement DORA (Digital Operational Resilience Act), qui devraient entrer en vigueur le 17 janvier 2025, renforceront la sécurité numérique des secteurs critiques et des institutions financières en Europe. Ces cadres réglementaires obligent les organisations à revoir leurs pratiques, en mettant l’accent sur la gestion des risques, la résilience opérationnelle, et la notification rapide des incidents. 

Leur mise en œuvre nécessitera des ajustements importants, notamment la coordination entre les équipes de conformité, IT et sécurité. Les entreprises qui auront anticipé ces exigences, en intégrant des audits réguliers et en renforçant leurs plans de réponse aux incidents, gagneront en compétitivité et en crédibilité.

Face à ces défis complexes et en constante évolution, les entreprises devront adopter une approche proactive et holistique de la cybersécurité. En investissant dans des solutions adaptées permettant d’anticiper ces tendances, elles pourront non seulement se protéger efficacement, mais aussi transformer la sécurité en un véritable avantage concurrentiel. 

2025 sera, comme chaque année, décisive dans la lutte contre les cybermenaces. Seules les organisations les mieux préparées sauront tirer leur épingle du jeu.