HTML5 : pour quoi faire ?

Le HTML, langage de programmation essentiel à la création de pages Web, existe depuis une vingtaine d’années. Sa dernière version en date, le HTML 4.01, a été publiée en 1999 par le W3C et reste le standard le plus répandu aujourd’hui.

Le langage HTML n’a pas évolué au cours de la dernière décennie alors même que les usages du Web se sont renforcés et que l’expérience utilisateur a évolué (surface, mobilité…). Ce changement de contexte a donc amené le W3C ainsi que les principaux développeurs de navigateurs  à faire évoluer le langage vers quelque chose de plus naturel, de plus simple, de plus clair, et finalement plus en accord avec son temps.
Il est important de noter en premier lieu que si le HTML5 est désigné pour être le futur standard du Web, il ne l’est pas encore. Le HTML5 est toujours en phase de spécification par le W3C, qui ne prévoit pas de livrer le document final avant 2014.
Aujourd’hui, aucun navigateur ne supporte le HTML5 à 100%. Ceci-dit, la majorité d’entre eux continuent d’ajouter de nouvelles fonctionnalités HTML5 à leurs dernières versions.

Pourquoi le HTML5 ?
Le HTML5 a été créé pour répondre à un besoin d’unification de ce qui peut aujourd’hui être utilisé pour réaliser des sites Web, à savoir le HTML, les feuilles de style (CSS) pour la partie graphique, et le JavaScript pour l’interactivité.
Il doit également répondre à un besoin de simplification de ce qui peut aujourd’hui exister, en minimisant à la fois l’utilisation de plugins externes (comme Flash) et l’écriture de scripts dédiés à l’interactivité (en les remplaçant par des balises qui font déjà ce travail).
Le langage répond également à un besoin d’être multiplateformes, ce qui permet d’amener plus facilement le monde du Web sur les plateformes mobiles par exemple.

Quoi de neuf avec le HTML5 ?
Le HTML5 amène avec lui tout un tas de nouvelles fonctionnalités (et en supprime certaines autres, qui sont obsolètes).
Les plus intéressantes sont :

  • le support natif de l’audio et de la vidéo (via des balises dédiées),
  • la possibilité d’utiliser un stockage « local » au navigateur de l'utilisateur pour permettre une utilisation « offline »,
  • de nouveaux éléments structurels pour faciliter la hiérarchisation du contenu (article, nav, section...) et des nouveaux éléments de formulaires pour accélérer la mise en œuvre et uniformiser leur gestion (calendrier, date, heure, email, url, recherche…),
  • le support du « glisser-déposer » (« drag’n’drop »), et l'élément <canvas> pour faciliter l'intégration d'éléments graphiques javascript (un exemple:  http://htmlfive.appspot.com/static/gifter.html),
  • la géolocalisation.

C’est surtout au niveau structurel que l’évolution est la plus visible. Le HTML5 offre non seulement une meilleure lisibilité mais renforce également l'accessibilité. Ainsi, la définition des rôles ARIA permet d'assigner un but à des zones de la page, et les « microformats » d'en spécifier la nature en véhiculant davantage d'information spécifique (pour définir la carte de visite d’une personne par exemple).

Conclusion : faut-il « choisir » le HTML5 ?
Le HTML5 n'est pas une révolution, comme certains se plaisent à le dire, mais une évolution logique du HTML. Sans changer radicalement la façon dont on créé des sites, ce langage apporte des éléments qui deviendront à terme la norme. Pour autant, il ne faut pas oublier qu'un site s'adresse à une cible et que c'est bel et bien l'équipement de celle-ci qui permettra de borner les développements.
Le HTML5 reflète juste l’évolution des usages et le besoin de standardisation qui peut exister avec toutes les nouvelles plateformes disponibles sur le marché.
Dans l'attente d’une standardisation officielle, le HTML5 ne saurait être autre chose qu'une surcouche dont on ne remet pas en cause l'efficacité, vers laquelle nous allons tous évoluer. Il suffit de choisir quand.