Les solutions européennes de signature électronique jouent la carte de la confiance

Accéléré par la crise sanitaire, le marché de la signature électronique affiche depuis 2020 des taux de croissance supérieurs à 25 %. Un phénomène "booming" qui devrait s'amplifier dans les prochaines années, puisque seule 1 entreprise sur 2 de plus de 500 salariés a aujourd'hui recours à cette technologie.

Dans le domaine, les solutions européennes, plus opérationnelles, mais aussi plus transparentes en matière de protection des données, grignotent progressivement des parts de marchés aux leaders étrangers.

Un marché qui accélère encore

Selon une récente étude Forrester, le marché de la signature électronique a progressé de 25 % entre 2020 et 2021. Et si la croissance a dans un premier temps, été "dopée" par la pandémie, télétravail oblige, la tendance se poursuit. Du contrat de plusieurs millions d’euros au simple avenant RH, cette technologie permet de signer légalement tout document à distance, en quelques minutes et de façon totalement sécurisée. Un gain de temps précieux largement plébiscité par les cadres puisque 63% d’entre eux considèrent la signature électronique comme un facilitateur du quotidien[1]. Pour les entreprises, le bénéfice se situe à tous les niveaux : plan de continuité d’activité, réduction des coûts – les économies générées pouvant atteindre des centaines de milliers d’euros pour de simples lettres non postées -, mais aussi effet multiplicateur des ventes. Rien de plus efficace en effet pour concrétiser une transaction que d’envoyer simultanément un lien vers le contrat à signer.

Des pratiques encore hétérogènes mais bien encadrées

Malgré ses bénéfices évidents, la signature électronique n’est pas encore totalement intégrée à la stratégie des grands groupes, ou alors de façon parcellaire. La plupart du temps, sa mise en place est le fait d’une direction spécifique (RH, marketing, sales…), et il n’est pas rare de voir cohabiter plusieurs outils au sein d’une même entreprise. Une démarche qui met à mal la cohérence et la flexibilité pourtant attendues avec ce type de dispositif. La défiance vis-à-vis de la valeur légale des documents ainsi signés a, quant à elle, été levée en 2014 avec l’instauration du règlement européen eIDAS. Celui-ci offre 3 niveaux de certification, de la plus simple à la plus qualifiée : un chemin de preuves bien plus poussé que la signature "papier".

L’intégration d’une telle solution aux logiciels métiers contribue également à lever les derniers freins « culturels », en permettant aux entreprises d’inclure naturellement cet outil dans leurs process quotidiens. La tendance est d’ailleurs en marche : 35% du marché de la signature électronique sont désormais détenus par les éditeurs de logiciel ou ISV (Independant Software Vendors)[2].

En Europe, une signature sous haute surveillance

Une autre préoccupation mérite en revanche l’attention des acteurs de la santé ou de la Défense et, globalement, de toutes les sociétés maniant des informations sensibles :  les garanties offertes par les éditeurs en matière de protection des données. Leader incontesté du marché, l’Américain DocuSign est en effet soumis au Cloud Act, de même que ses compatriotes Adobe ou Hello Sign. Si certains l’ignorent encore, la législation américaine autorise également, depuis 2018, le gouvernement à porter un regard sur les contrats dont les montants dépassent 200 millions de dollars.

C’est précisément sur ce terrain que les entreprises européennes ont une carte à jouer. Soumises aux règles strictes de la RGPD, leurs solutions offrent de bien meilleures garanties que celles de leurs concurrents chinois ou américains en matière de souveraineté. Elles bénéficient également d’un autre avantage : celui de la simplicité. En effet, si le nombre de fonctionnalités offertes par un DocuSign est incomparable, l’outil s’est aujourd’hui complexifié à l’extrême. Plus opérationnelles et tout aussi efficaces, les solutions françaises et européennes apparaissent donc comme une alternative crédible, performante et sécurisée aux entreprises soucieuses de se projeter dans le monde d’après, en toute sérénité.

[1] Etude Oodrive, menée par OpinionWay , février 2020

[2] Source à préciser