Jump, la start-up qui cédéise les freelances, lève 11 millions d'euros

Jump, la start-up qui cédéise les freelances, lève 11 millions d'euros Jump a lancé en 2022 une plateforme pour proposer aux freelances des CDI avec toute la protection sociale et les avantages qu'on peut attendre d'un tel contrat.

Des freelances salariés. Un bel oxymore, pour ne pas dire un non-sens total. C'est pourtant ce que permet la solution développée par Jump grâce notamment au portage salarial. Cette start-up française annonce ce 23 septembre lever 11 millions d'euros auprès de Breega, Index Ventures et Raise Ventures. Il s'agit du deuxième tour de table de Jump qui avait levé 4 millions d'euros en 2021.

"Les jeunes générations ne sont plus attirées par le CDI. Elles aspirent à davantage de liberté et recherchent un mode de vie équilibré entre la vie professionnelle et la vie personnelle", assure Nicolas Fayon, cofondateur et CEO. "Le freelancing serait une option pour répondre à ces aspirations mais les frictions administratives sont trop nombreuses et la protection sociale trop faible".

Pour satisfaire les envies de flexibilité et d'indépendance des jeunes tout en leur assurant une sécurité professionnelle, Jump a lancé en 2022 une plateforme pour proposer aux freelances des CDI. Un mécanisme rendu possible grâce au portage salarial : les freelances réalisent leurs missions pour le compte d'une entreprise cliente mais c'est bien Jump qui joue le rôle de l'employeur. La start-up garantit ainsi aux freelances toute la protection sociale et les avantages qu'on peut attendre d'un contrat de travail : une mutuelle d'entreprise (via un partenariat avec Alan), une épargne salariale, une assurance professionnelle, des congés parentaux, des arrêts maladie, des tickets restaurant (via un partenariat avec Swile)… Jump assure également "supprimer la charge administrative et offrir les conditions nécessaires pour travailler librement" grâce à plusieurs outils : des comptes et des cartes bancaires (via un partenariat avec Swan), un outil d'encaissement ou encore un outil de facturation.

Commission et abonnement

Tous ces avantages ont évidemment un coût. En plus d'un abonnement mensuel de 99 euros, les freelances se voient prélever une commission par Jump sur leurs revenus. Une fois ce prélèvement effectué, ils peuvent récupérer jusqu'à 73% de leurs revenus bruts. Au total, la formule a séduit plus de 2 000 "freelances salariés". Ces derniers "conservent totalement leur indépendance" puisqu'ils gardent leur autonomie dans la recherche de leurs clients et dans la fixation de leurs tarifs. 

La levée de fonds devra permettre à Jump d'accélérer sa croissance sur le marché français mais aussi de se lancer en Europe, et notamment au Royaume-Uni. La start-up compte aussi redoubler ses efforts en marketing et communication et prépare de nouveaux avantages pour ses clients, à commencer par le chèque culture.