Karavel-Promovacances pourrait entrer au capital de Fram

Karavel-Promovacances pourrait entrer au capital de Fram Le voyagiste en ligne aurait offert 30 millions d'euros pour entrer au capital du tour operator toulousain, en difficulté depuis des années.

Le voyagiste Fram, en difficultés financières depuis plusieurs années, pourrait voir entrer à son capital Karavel-Promovacances au mois de septembre, révélait Tourmag la semaine dernière. L'agence de voyage en ligne serait en particulier intéressée par la marque Fram, la filiale low cost Plein Vent ainsi que le réseau d'agences, qui revendique 400 000 clients.

Quant à Fram, créé à Toulouse en 1949, la concurrence du Web et la désaffection de ses clients pour l'Afrique du Nord l'ont profondément secoué ces dernières années. Ainsi, de lourdes pertes enregistrées de 2010 à 2012 l'ont contraint à supprimer 10% de ses effectifs en France en 2012. Il serait donc ouvert à un investisseur de long terme capable de le remettre sur le droit chemin.

Fondé en 2000 par Alain de Mendonça, qui dirige toujours le groupe, Karavel a racheté Promovacances en 2001 pour en faire sa marque phare. Détenu à 75% par le fonds LBO France depuis 2011, Karavel-Promovacances "s'intéresse au dossier [Fram] depuis longtemps", indique Tourmag. Le voyagiste en ligne est d'ailleurs passé maître dans l'acquisition de concurrents, attendant que leur valeur s'effondre avant de les reprendre. Il a procédé ainsi en 2007 en rachetant Switch/Partir pas Cher auprès du Tribunal de Commerce puis, fin 2014, en  acquérant Ecotour.com, en redressement judiciaire.

Fram est pour sa part encore sur le ring. Mais la question de la reprise des salariés et d'un éventuel plan social demeure à l'ordre du jour. En témoigne d'ailleurs l'intérêt de Bercy et du Comité interministériel de restructuration industrielle, qui avaient déjà accordé au Toulousain certaines facilités début juillet. Toujours selon Tourmag, Karavel aurait offert 30 millions d'euros, un montant que les actionnaires jugeraient insuffisant. Pas sûr toutefois qu'ils en obtiennent bien davantage, à moins qu'un second acquéreur potentiel se déclare. Une réunion ce mercredi 2 septembre devrait éclairer la destinée du tour operator.