Etam généralise le paiement sans caisse dans ses magasins

Etam généralise le paiement sans caisse dans ses magasins L'enseigne mise sur la technologie RFID pour digitaliser ses 450 boutiques d'ici fin 2018 et développer l'omnicanal.

Avec le RFID, Etam fait bien plus qu'un saut de puce. Cette technologie d'étiquetage qui permet de scanner des articles en masse et à distance sera généralisée dans les 450 boutiques Etam d'ici fin 2018. "La RFID n'a pas pour seul intérêt d'aider les vendeurs dans les inventaires", explique Jonathan Attali, directeur e-commerce et innovations de la marque, qui était présent au JDN event digital store le 6 février 2018. Ces puces constitueront le socle pour lancer la livraison depuis les magasins (ship from store) et le paiement sans caisse.

Ainsi, grâce à la RFID, Etam proposera du paiement sans caisse dans tous ses magasins d'ici fin 2018. Concrètement, la cliente met ses articles dans un sac. Puis, au moment de payer, elle le suspend à un crochet qui scanne toutes les étiquettes RFID. La transaction se conclut enfin sur une tablette client, en self check-out. Cette solution est déjà expérimentée dans deux magasins à Paris. Pour Etam, l'intérêt est de désengorger les caisses traditionnelles à moindre coût. "Nous avons construit nous-même l'installation. Face à des mastodontes, comme Amazon, qui dépensent des sommes folles en R&D, nous devons innover avec efficacité", explique Jonathan Attali, en référence au magasin Amazon Go ouvert au public fin janvier 2017 à Seattle.

"En parallèle, nous déploierons la livraison depuis les magasins progressivement dans toute la France", continue Jonathan Attali. La RFID permet de gérer les stocks en temps réel et de les rendre accessibles sur le site d'Etam. L'objectif est double : générer du chiffre d'affaires en boutique et afficher plus de références en ligne. Depuis deux boutiques parisiennes, Etam expérimente la livraison en trois heures dans le Grand Paris par coursier, en partenariat avec la start-up Deliver.ee. A terme, l'idée est d'étendre ce service à tous les modes de la livraison et à toute la France.

Tout vers le client omnicanal

Un client omnicanal chez Etam dépense en moyenne trois fois plus qu'un client exclusivement web ou exclusivement magasin. Par ailleurs, 65% du chiffre d'affaires de l'enseigne est réalisé par les membres du programme de fidélité et 40% d'entre eux visitent en moyenne cinq fois le site avant d'acheter en magasin. Autrement dit, le lien entre e-commerce et magasins est primordial. Sur cette analyse, Etam revient de loin. "Quand je suis arrivé en 2015, certains directeurs de magasin disaient que nous étions leur plus gros concurrent et que l'e-commerce volait leur chiffre d'affaires. Aujourd'hui, l'état d'esprit général a bien changé", conclut Jonathan Attali.

Info JDN : Etam lance son propre pay later

Fin février, Etam lancera également "Try at home", un service similaire au "Essayez d'abord, payez après" de Zalando. Ce service permet d'acheter plusieurs produits en ligne ou en magasin. Cependant, rien n'est débité sur la carte bancaire sous dix jours. Un délai qui laisse le temps au client de renvoyer les produits non désirés. Finalement, seuls seront débités les produits conservés.