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Nathalie Chouraki, directrice de Kazachok : "Les marques n'assument plus la moindre prise de risque"
JDN. Comment se porte le marché de la licence ?
Nathalie Chouraki. Il évolue parallèlement à la conjoncture. Le marché est scotché aux aléas de la consommation. Dans ce contexte, les distributeurs sont très frileux et se réfugient sur les valeurs sûres : dans le top 10 des licences des jouets vendus à Noël en 2013, 6 sur 10 étaient des licences Disney !
Il y a donc une perte de diversité ?
Il y a d'abord un effet mondialisation qui a gagné les acheteurs. Lorsqu'on lance un jouet pour le monde entier, mieux vaut une effigie connue dans tous les pays comme Cars ou Hello Kitty. Deuxièmement, les marques n'assument plus la moindre prise de risque, et nombre de lancements sont tués dans l'œuf. On assiste à l'invasion de vieilleries, comme Babar, Superman ou Calimero. La tendance est aussi à "relooker" des personnages ayant déjà une forte notoriété, comme TF1 qui relance Bécassine ou Casimir.
Et ça marche ?
La plupart du temps, oui. Mais ça peut aussi produire des plantages magnifiques, comme Maya l'abeille. Le dessin animé a très bien marché mais les produits licenciés ne se sont pas vendus. Sans doute en raison d'un décalage entre les valeurs du personnage et les produits.
Si vous aviez malgré tout deux futurs succès à nous donner ?
Pour les filles, il y a une véritable folie autour de Violetta, cette héroïne de soap de Disney. Chez les garçons, je pense à Tenkai-knight (les chevaliers Tenkai), un dessin animé qui réalise des audiences incroyables aux Etats-Unis et qui débarque sur Gulli en France.
Kazachok est une agence d'évènements, d'information et de conseil spécialisé dans le licensing. La société édite des informations sur le secteur, offre un accompagnement et des formations pour les professionnels.