AppGratis, la chute du faiseur de rois de l'Appstore

AppGratis, la chute du faiseur de rois de l'Appstore AppGratis n'a pas que le tort de contrevenir aux règles de l'AppStore. Il y est aussi devenu trop puissant aux yeux d'Apple.

"AppGratis génère régulièrement 1 million de téléchargements pour ses clients !". Pour Simon Dawlat, AppGratis a réussi son pari : devenir le faiseur de rois de l'AppStore. Mais en deux ans à peine, c'est surtout son application qui a profité des talents de générateur de téléchargements de Simon Dawlat. Avec 12 millions d'utilisateurs, elle offre aux clients d'iMediapp, qui payent pour doper leurs téléchargements, de grimper dans les classements d'Apple. Ce qui entraîne encore plus de téléchargements, et donc assure leur présence pendant longtemps dans les classements, et ainsi de suite... Une belle mécanique qui permet à la start-up de réaliser près d'un million d'euros de chiffre d'affaires tous les mois.

L'influence d'AppGratis ne se limite pas à la France. Elle s'étend aussi à l'Allemagne, l'Espagne, le Brésil, l'Italie, ou encore le Mexique. Ses nouvelles cibles : les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Ses moyens : 10 millions d'euros gagnés il y a deux mois, dont 5 investis par Orange et Publicis, à travers leur fonds géré par Iris Capital.

Une influence trop importante dans l'écosystème d'Apple

En un contrat, AppGratis assure être en mesure de faire rentrer mécaniquement n'importe quelle application dans les classements d'Apple. Un danger pour l'américain, pour qui ses classements sont son premier outil de découverte d'applications, et qui tient à ce que ses résultats soient le seul fruit du succès populaire.

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E-mail commercial envoyé par AppGratis à un client © 148apps.com

Or, l'objectif d'AppGratis est tout l'inverse. Et c'est aussi son premier argument commercial. Selon un document révélé par le blog 148apps.com, spécialisé dans l'univers du mobile, AppGratis promet en effet à ses clients de les faire entrer directement dans le top des classements d'Apple et dans plusieurs pays. En plus de contrevenir à plusieurs conditions générales de l'AppStore (lire l'actualité : AppGratis : son CEO se dit "choqué" par la décision d'Apple, du 09/04/13), AppGratis a eu le tort de devenir trop visible sur l'AppStore, et dans de trop nombreux pays. Si ça n'était qu'un début pour les ambitions de Simon Dawlat, Apple a quant à lui sifflé la fin de la partie.

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