Carte : les villes où l'on recrute le plus de professionnels de l'IoT

Carte : les villes où l'on recrute le plus de professionnels de l'IoT Paris, Lyon et Toulouse sont les trois agglomérations tricolores où les entreprises ont eu les plus gros besoins de recrutement dans l'Internet des objets.

Où l'appétit pour les professionnels de l'IoT est-il le plus insatiable en France ? Pour répondre à cette question, le moteur de recherche d'emploi Jobijoba a réalisé pour le JDN une carte des dix villes hexagonales où les entreprises ont le plus cherché à embaucher des salariés disposant de compétences dans le domaine au mois de novembre.

Quatre agglomérations d’Île-de-France font partie du top 10 des villes qui recrutent le plus dans l'IoT. © Jobijoba Institute

Loin devant ses rivales, Paris est la reine incontestée de ce classement. 34,3% des 1 100 offres d'emploi mentionnant les termes IoT, Internet des objets ou objets connectés analysées par Jobijoba dans le cadre de cette étude concernaient la capitale.

La métropole entraîne dans cette dynamique les villes de la région parisienne. Boulogne-Billancourt prend par exemple la 5e place du classement en regroupant 2,7% des postes étudiés, Nanterre la 6e avec 2,5% et Issy-les-Moulineaux la 8e avec 1,9%. Au final, quatre agglomérations d'Ile-de-France font partie de ce top 10. A elles seules, elles concentrent 41,4% des emplois proposés par les entreprises dans l'Internet des objets en France au mois de novembre.

Respectivement 2e et 3e de ce top 10, Lyon et Toulouse font partie réseau thématique French Tech IoT et manufacturing

La région regroupe les sièges sociaux de nombreux grands groupes. 23 des géants qui composent le CAC 40 étaient basés à Paris intra-muros fin 2013, selon une étude sur l'immobilier des entreprises menée cette année-là par DTZ. "Ces firmes s'intéressent de près à l'Internet des objets mais ne disposent pas forcément de toutes les compétences nécessaires en interne", souligne Philippe Zanotti, directeur R&D de Jobijoba.

Plusieurs acteurs parisiens font partie du réseau thématique French Tech IoT et manufacturing, un dispositif de soutien des jeunes entreprises de ce champ émergeant. Les start-up intéressées peuvent notamment échanger à l'atelier de prototypage Usine IO ou encore à l'Opticsvalley, un cluster regroupant des professionnels du secteur de l'optique, l'une des branches clefs de l'Internet des objets.

Rennes, 10e du classement, est un pôle historique de recherche sur les réseaux télécoms qui héberge un centre de R&D d'Orange

Lyon et Toulouse emportent respectivement les médailles d'argent et de bronze de ce classement, en regroupant 4,6 et 3,9% des offres étudiées par Jobijoba. Les deux villes font aussi partie réseau thématique French Tech IoT et manufacturing. C'est également le cas de Nantes  (4e) et Lille (7e).

"Toulouse est également le centre européen de l'aéronautique, l'un des premiers secteurs à avoir travaillé sur les capteurs communicants", pointe Philippe Zanotti. Airbus a inauguré son siège mondial dans l'agglomération de Haute-Garonne en juin 2016. Preuve de l'attractivité de Toulouse, l'opérateur d'objets connectés Sigfox et l'IoT valley, incubateur de start-up spécialisées dans ce champ, sont basés à quelques encablures de la ville, à Labège.

La dixième position de ce classement revient à Rennes, pôle historique de recherche sur les réseaux télécoms. La ville héberge notamment l'un des centres de R&D d'Orange.

Méthodologie

Pour réaliser ce classement et cette carte, Jobijoba  a sélectionné grâce à une analyse sémantique les 1 100 offres diffusées au mois de novembre sur son site contenant les termes IoT, objets connectés ou Internet des objets. Elle a ensuite trié ces propositions de postes en fonction des villes mentionnées par les employeurs. L'entreprise publie sur son méta-moteur les offres de plus de 400 sites de recherche d'emploi en évitant les doublons grâce à un algorithme qui lui permet de décomposer les textes.