Polytech Orléans veut former les architectes IoT de demain

Polytech Orléans veut former les architectes IoT de demain Créée par l'Université d'Orléans, la Métropole et l'entreprise japonaise Hitachi avec une série de partenaires, la nouvelle école de l'IoT fait sa rentrée avec une vingtaine d'élèves.

Pour sa première rentrée, ce lundi 7 septembre, l'école de l'IoT accueille une vingtaine d'élèves. Les effectifs ont été réduits en raison de la crise sanitaire du coronavirus. "Nous avions d'excellentes candidatures d'Indiens, de Mexicains ou de Nigérians mais avec la crise du coronavirus, ils ne peuvent pas assister aux cours", regrette Raphaël Canals, responsable de la formation et enseignant chercheur à Polytech Orléans. Car la nouvelle école de l'IoT a une vocation internationale. Ses cours sur les dispositifs hardware, la connectivité, le cloud et la data science sont dispensés en anglais.

D'une durée d'un an (ou deux ans en mi-temps pour la formation continue) et équivalent à une dernière année de master, cet enseignement vise à former des architectes IoT doté d'une vision complète du sujet. "Les autres formations existantes sur l'IoT sont spécialisées sur un domaine particulier. Or les entreprises manquent de personnes disposant de compétences pour gérer un projet IoT de bout en bout et elles ne savent pas par où commencer", constate Raphaël Canals, qui a œuvré pendant un an et demi à la création de l'école. "Le projet est tripartite. Il est issu de la volonté d'Hitachi de participer à un programme de formation aux côtés de la métropole d'Orléans et de son Université, à la suite de la fermeture de son usine de stockage", explique-t-il.

17 entreprises et institutions participantes

Le programme a donc été conçu par Polytech Orléans et Hitachi. "Nous voulions axer les cours en fonction des besoins des entreprises", insiste Raphaël Canals. Une quinzaine de partenaires, dont Orange, IBM, Microsoft, Thalès ou encore l'Afnor, interviendront pour apporter leur expérience. Le développement de nouveaux projets, le design des capteurs ou encore la propriété intellectuelle seront aussi abordés.

"Lors des projets IoT, une double compétence hardware et software est indispensable mais ça ne s'apprend pas en école et les spécialistes ont une vision partielle du sujet. Or, l'IoT est bien plus qu'une carte électronique, constate Yanis Cottard, président d'Altyor, fabricant français d'objets connectés et partenaire de l'école de l'IoT. Nos collaborateurs se sont montrés volontaires pour intervenir. Nous axerons nos interventions sur des travaux pratiques pour mettre en avant les expertises. L'IoT est encore un secteur qui a besoin de se structurer, nous voulons y contribuer."

La formation s'étale sur sept mois de cours et se terminera par un stage en entreprise. Pour Raphaël Canals, permettre aux industriels d'anonymiser les données, de concevoir des solutions 4.0 et de développer de l'intelligence artificielle répond aux défis du XXIe siècle, dans lesquels l'IoT intervient pleinement. "La demande pour ces métiers est forte et la crise sanitaire démontre que l'IoT est incontournable", analyse Yves Hinnekint, porte-parole de la filière apprentissage en France et directeur général du groupe Talis, qui encourage pour sa part les jeunes à s'orienter vers ces formations.