Slingshot : la réponse de Facebook à Snapchat fait un bide

Slingshot : la réponse de Facebook à Snapchat fait un bide L'application est déjà tombée dans les bas-fonds de l'AppStore. Un nouvel échec pour Facebook qui essaie, en vain, de concurrencer Snapchat.

Facebook lançait à la mi-juin sa réponse tant attendue à Snapchat : Slingshot. Une application qui permet de partager rapidement des moments ou "slings" avec plusieurs personnes à la fois. Un moyen pour le réseau social de mettre la pression sur Snapchat, après le refus par son cofondateur, Evan Spiegel, du chèque de 3 milliards de dollars proposé par Marc Zuckerberg pour le racheter.

Le principe de l'application, qui oblige à répondre à un message pour pouvoir le lire, n'a toutefois pas manqué d'interpeller certains observateurs qui jugeaient alors l'application comme "non user friendly". Reste que, fort du précédent Facebook Messenger, l'application de messagerie instantanée que Facebook a imposé à ses utilisateurs mobiles et qui figure dans le top 5 des applications les plus téléchargées de 27 pays, beaucoup se disaient que Facebook réussirait sans doute son coup.

Un peu plus d'un mois après son lancement aux Etats-Unis et près de trois semaines après son arrivée dans l'Hexagone, l'application est toutefois tombée dans les bas-fonds de l'AppStore, en témoigne la courbe d'évolution du classement de Slingshot dans l'Appstore. Aux Etats-Unis, l'application n'a jamais été plus haut qu'au 46e rang des applications les plus téléchargées, au lendemain de son arrivée. Et elle a très vite disparu des écrans radars. Même constat en France où l'application est tombée au-delà du millième rang. 

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Classement de Slingshot parmi les applications les plus téléchargées de l'AppStore. © AppAnnie

Un échec de plus pour Facebook qui semble se démener pour essayer de lancer de nouvelles applications, la plupart du temps sans succès. Le déploiement de Facebook Home n'a ainsi jamais pris. Pas plus que celui de "Poke", fin 2012, une application de partage de contenus qui s'autodétruisent après quelques secondes, qui n'avait eu comme effet que de relancer Snapchat. Et toujours le même constat : Facebook ne semble pas avoir d'autre choix que ressortir le chéquier s'il veut continuer sa percée dans le mobile.