Berlin parvient à un accord sur les perquisitions en ligne

Le gouvernement allemand s'est accordé mardi 15 avril sur un projet de loi permettant à la police d'espionner via Internet les ordinateurs des personnes soupçonnées de terrorisme. Depuis plusieurs mois, un conflit opposait dans ce dossier le ministre de l'Intérieur, le chrétien-démocrate Wolfgang Schäuble, à la ministre de la Justice, la sociale-démocrate Brigitte Zypries. L'autorisation de pénétrer chez un suspect pour installer un logiciel d'espionnage sur son ordinateur, point du désaccord entre les deux ministres, a été rayée du projet à la demande du SPD. Le projet doit désormais être validé par le parlement.

Le 27 février, la Cour constitutionnelle allemande avait approuvé le recours à l'espionnage informatique en ligne par la police allemande. Le développement du logiciel permettant une telle surveillance est actuellement en cours et devrait être rapidement achevé. Il fonctionnera sur le principe des "chevaux de Troie", des virus informatiques que les enquêteurs enverraient aux suspects par email. Il ne devrait cependant être utilisé qu'en cas de "menace concrète" contre des vies humaines ou contre l'Etat.